Le projet de la nouvelle Mosquée de Montauban validé par le tribunal administratif
Lundi 11 mars, le tribunal administratif de Toulouse a confirmé le rejet du recours des élus municipaux du Rassemblement national (RN) s’opposant à la construction d’une nouvelle Mosquée au nord de Montauban pour remplacer l’actuel lieu de culte à côté de la gare.
« Tout le monde va être satisfait, cette affaire a duré trop longtemps, » se félicite Mohamed Bousraf, vice-président de l’association musulmane Es-Salem qui porte le projet de construction de la nouvelle mosquée. L’ancienne devient vétuste, et est beaucoup trop petite pour accueillir la communauté musulmane montalbanaise. L’association Es-Salem se bat depuis plus de trois ans pour obtenir ce nouveau terrain.
« Vendredi dernier, nous avons encore dû prier sur le trottoir, en mettant nos tapis par terre, » déplore le vice-président, « il y a des camions qui klaxonnent quand ils nous voient, ce n’est pas un endroit pour prier. » La nouvelle mosquée aura une capacité de 1 000 places, comparé à 200 maintenant.
Une « nécessité »
Le recours des élus RN locaux portait sur l’échange d’un terrain avec la Mairie, qu’ils décrivaient comme une « subvention déguisée, » en non-conformité avec la loi 1905 concernant la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Mais les magistrats ont confirmé hier que la soulte de 36 000 euros payée en plus de l’échange des terrains – une soulte décidée lors d’un conseil municipal en 2017 – est bien conforme à cette loi.
Construire une nouvelle mosquée est d’ailleurs extrêmement important d’après Me Jean-Lou Lévi, avocat représentant l’association Es-Salem dans cette affaire : « Moi je suis certain que cette mosquée est une nécessité, pour une question de sécurité publique, » assure-t-il. « Plus de 1 000 fidèles dans un endroit qui est fait pour en accueillir 200, ce n’est pas possible. »
Il souligne aussi que la mosquée de Montauban est un lieu où musulmans chiites et sunnites pratiquent ensemble : « C’est une décision de sagesse, il faut que l’Islam puisse se pratiquer à visage découvert ici. Je ne comprends pas comment on peut être opposé à cette mosquée, » termine-t-il.
Si aucune demande d’appel n’est reçue dans les deux prochains mois, le chantier du nouveau lieu de culte, grand de 1470 m2 pourra (enfin) se mettre en route.
D’un autre côté, si ce grand remplacement a été validé en haut lieu, la construction de mosquées n’en est pas la cause, mais la conséquence naturelle. Quand le vin est tiré, il faut le boire.
Qui ose parler du grand remplacement.? Moi.!