Kurdes : Daesh noyaute l’armée syrienne libre ©

L’Armée Syrienne Libre soutenue par l’Occident, le Qatar et la Turquie, a été infiltrée parles Islamistes et les factions proches d’Alep « ne sont guère différentes de l’Etat Islamique », déclare un chercheur kurde de Syrie qui vient de faire la tournée des zones contrôlées par les Kurdes, dans le nord de la Syrie.

Le Dr Kamal Sido, qui travaille au Beau Moyen-Oriental pour l’ONG des Droits de l’Homme allemande Société pour les Peuples en Danger, a déclaré au Jerusalem Post que les forces kurdes remportent la bataille contre les groupes islamistes sunnites, bien que la situation humanitaire demeure extrêmement précaire.

« Il est nécessaire de faire venir l’aide humanitaire de la Turquie et de l’Irak voisins, mais ces deux pays ont fermé leurs frontières », dit-il, en accusant Ankara d’être à l’origine de la clôture de la frontière irakienne. « La Turquie cherche à mettre la pression sur les Kurdes du Nord de la Syrie ».

Sido, qui maintient un large éventail de contacts dans le nord de la Syrie et au Kurdistan irakien, a publié un rapport sur son voyage de recherche de juin, en le fondant sur un certain nombre d’interviews au cours des mois de mars et avril.

« La situation militaire des kurdes est bonne, puisqu’ils sont en capacité de protéger très bien la zone, avec l’aide des forces alliées dirigées par les Américians », dit-il.

« Dans la région d’Alep, l’Armée Syrienne Libre conbat contre les civils kurdes », accuse t-il, au point de dire que la soi-disant Armée Libre Syrienne dans ce secteur, « a la même idéologie et la même politique que les islamistes qui veulent instaurer un Etat Islamique réglementé par la Chari’a ».

Les groupes islamistes font le forcing poure obtenir un Etat Islamique, ce qui serait terrible pour les Kurdes et toutes les autres minorités.

Interrogé sur le moral et l’humeur parmi les Kurdes de Syrie, Sido a répondu qu’ils sont optimistes, tant que les forces kurdes continuent de libérer de nombreuses portions de territoire jusque-là aux mains des islamistes, comme les zones frontalières syriennes de Kobané, Tel Abyad et Qamishli, ainsi que la région d’Afrin.

Il fait remarquer que Qamishli, près de la frontière turque, est une vile dangereuse et continue d’être frappée par les tirs de l’artillerie turque et les attaques à la voiture piégée de la part des groupes islamistes.

« Les Kurdes et d’autres minorités de Syrie ont besoin de l’aide internationale », souligne Sido, ajoutant que si la Syrie n’est pas transformée en démocratie fédérale, le pays demeurera dangereux pour les Kurdes et pour toutes les autres minorités.

Concernant sa visite au Kurdistan irakien, le chercheur kurde signale que la situation politique interne reste difficile à cause de conflits politiques internes.

Quand on lui demande si les Kurdes d’Irak sont sur le point de déclarer leur indépendance, Sido reste prudent et dit qu’il est peu probable que cela se produise aussi longtemps que les querelles internes ne sont pas résolues, ainsi que les relations avec Bagdad, qui doivent être éclaircies.

« Si ces problèmes sont résolus, alors on pourra parler d’indépendance », dit-il, ajoutant que, sinon un Kurdistan indépendant ressemblerait au sud-Soudan, qui est en ^proie à une guerre civile depuis qu’il a obtenu son indépendance en 2011.