Voilà ce que c’est d’avoir les meilleurs services secrets de la planète. Tout le monde vous prend au sérieux quand vous produisez une série d’espionnage. Israël commence à avoir l’habitude. Lancé ce soir à 20 h 55 sur Canal +, son dernier petit bijou, « False Flag », s’inscrit dans la droite et excellente lignée des « Hatufim » et autres « Hostages », déjà parvenus sur nos antennes.

La nouvelle série israélienne « False Flag », dans laquelle joue Ishai Golan (photo), atteint des sommets lorsqu’elle suit l’enquête interne des services secrets.

La nouvelle série israélienne « False Flag », dans laquelle joue Ishai Golan (photo), atteint des sommets lorsqu’elle suit l’enquête interne des services secrets.(Keshet TV.)

Et comme ses deux aînées, « False Flag » (baptisée « Kfulim » en version originale) fera elle aussi l’objet d’un remake aux Etats-Unis. Pour préserver ses intérêts, la Fox a d’ailleurs raflé les droits de distribution de « Kfulim » dans la plupart des pays, à l’exception notable d’un petit village d’irréductibles… la France. « On a eu dû se battre », reconnaît Diane Reynald, directrice des acquisitions de fictions à Canal +. Un privilège que les Gaulois auraient tort de dédaigner, tant « False Flag » mérite le détour.

On y suit cinq habitants a priori sans histoires de Tel-Aviv, qui se retrouvent accusés par la Russie d’avoir enlevé le ministre iranien de la Défense dans un hôtel moscovite et d’être des agents du Mossad. Les choses se compliquent lorsque le Mossad — l’équivalent israélien de la CIA — nie toute implication dans l’opération…

Un démarrage canon et une conclusion jubilatoire

Si elle brosse un peu sommairement la psychologie de ses personnages, « False Flag » atteint des sommets lorsqu’elle suit l’enquête interne des services secrets, et la poudrière diplomatique entre Israël, Iran et Russie. Offrant à ses huit épisodes de 40 minutes un démarrage canon et une conclusion jubilatoire. Où le titre de la série — un « false flag » est une opération clandestine organisée pour faire porter le chapeau à une autre nation — résonne de manière extrêmement inattendue et habile. Un coup de billard à trois bandes que n’aurait pas renié Machiavel… Et qui ne rendra pas la tâche facile aux Américains, s’ils veulent préserver l’effet de surprise dans le remake. Mais après le travail virtuose fait par « Homeland » à partir d’« Hatufim », tous les espoirs sont permis.

LE PARISIEN

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