Un employé israélien transporte des sacs de cannabis vendus à des patients porteurs d’ordonnances dans un dispensaire de la société de cannabis médical Tikun Olam dans la ville côtière israélienne de Tel Aviv le 2 mars 2016. JACK GUEZ / AFP

Israël s’apprête à entrer sur le marché international du cannabis médical. Le Parlement a voté une loi en ce sens en décembre dernier, validée ensuite par le gouvernement le mois suivant.

Elle devrait désormais entrer en vigueur dans les prochains mois. Et le pays espère en retirer d’importantes retombées économiques.

Cela fait sept ans que la culture du cannabis à des fins médicales est permise en Israël. Aujourd’hui, 40 000 patients sont autorisés à en acheter et la quinzaine de plantations agréées par les autorités produisent 16 tonnes de cannabis par mois.

Au seul niveau national, le marché est porteur. Plusieurs entreprises sont dans l’attente d’une autorisation de pouvoir se lancer à leur tour dans la production de cannabis.

Et le secteur a attiré à lui de grands noms : l’ancien Premier ministre Ehud Barak est ainsi devenu en septembre dernier le président d’InterCure, une société de culture du cannabis.

Pour l’heure, peu de pays ont autorisé l’exportation de cannabis médical et c’est le Canada qui domine nettement ce marché peu compétitif, mais pourtant très prometteur.

Les estimations varient, mais le nombre de zéros a de quoi faire tourner la tête. Selon certaines anticipations, les ventes mondiales de cannabis médical devraient grimper à plus de 30 milliards d’euros par an d’ici 5 ans.

Et une étude onusienne, elle, table même sur un marché de plus de 130 milliards d’euros d’ici dix ans.

En se lançant tôt, Israël espère obtenir une bonne part de ce marché si prometteur. « Notre savoir et notre expertise dans ce domaine nous permettent de fournir des produits de haute qualité à l’export » juge le directeur général du ministère de la Santé.

Lors du débat sur la loi autorisant les exportations de cannabis médical, le Parlement estimait qu’Israël pouvait espérer 234 millions d’euros de retombées annuelles grâce à cette ouverture à l’international.

Mais ces estimations sont frileuses, estime pour sa part Saul Kaye. Le fondateur et PDG de iCAN (Israël cannabis) – un acteur œuvrant au développement du secteur du cannabis médical – table lui sur des exportations trois fois supérieures à ces estimations.

Essentiellement vers l’Allemagne, l’Australie, certains pays d’Asie et l’Afrique du Sud dans un premier temps.

Actuellement, seule une quarantaine de pays a légalisé l’utilisation du cannabis médical, mais ce nombre devrait augmenter. Israël, qui se définit aujourd’hui comme une « start-up nation », une « nation start-up », pourrait devenir une « cannabis nation ».

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