Israël mène des frappes près de Damas, à la frontière du plateau du Golan

Une attaque présumée frappe des sites connectés à l’Iran et à ses mandataires; Les médias d’État syriens ne font état d’aucune victime, mais un groupe pro-opposition dit que 8 combattants pro-iraniens ont été tués

A 23h 50 locales précisément, le Khe’l Avir, l’Aviation israélienne, a frappé et oblitéré deux objectifs en Syrie. L’un dans le Golan, à Rwihinah, à 5km au sud-est de la ville fantôme de Quneitra et à 2km de la frontière israélienne (ligne Alpha). L’autre, au Jabal al Mania [mont al Mania], dans la banlieue sud-ouest de Damas, à 20km du centre-ville [carte].
Les deux raids de ce soir sont particuliers en cela qu’ils ne visaient pas des positions du contingent iranien en Syrie, non plus que les forces du régime, mais deux bases du Hezbollah libanais implantées dans des anciens camps de l’Armée gouvernementale.
La base de Jabal al Mania abritait un vaste entrepôt d’armes et de munitions souterrain, et celui de Rwihinah, une fortification à vocation d’observation des mouvements de Tsahal dans cette partie médiane du Golan.
Les deux cibles ont été anéanties et contrairement à ce que la télévision gouvernementale syrienne a annoncé, il n’y a pas que des dégâts matériels mais également des pertes humaines, entre 4 et 7 tués et le même nombre de blessés, selon les estimations.
Des informations erronées et de fausses citations de l’agence nationale d’information syrienne SANA circulent, notamment reprises par l’AFP et plusieurs media arabes et israéliens.
La situation dans le Doigt de la Galilée et sur les hauteurs du Golan israéliennes est normale.
Aucune description de photo disponible.

 

Un missile anti-aérien syrien explose dans les airs, illuminant le ciel nocturne près de Damas le 24 novembre 2020 (SANA)

L’armée israélienne a bombardé un certain nombre de cibles dans le sud de la Syrie mardi soir, frappant des zones associées à l’Iran et à ses supplétifs, selon les médias syriens.

L’agence de presse officielle SANA a rapporté qu’Israël avait lancé une série de frappes aériennes à 23 h 50 sur des sites dans la campagne au sud de Damas et sur un village juste au sud de Quneitra, près de la frontière d’Israël avec la Syrie sur le plateau du Golan. Ces deux zones ont longtemps été présumées être des bastions iraniens en Syrie et ont été bombardées par Israël dans le passé.

Il n’y a eu aucun commentaire de la part des Forces de défense israéliennes, qui maintiennent généralement une politique d’ambiguïté concernant leurs activités contre l’Iran et ses auxiliaires chiites en Syrie, refusant de reconnaître publiquement ces actions, assimiliées à la Guerre entre les Guerres.

SANA a prétendu que les frappes israéliennes n’ont causé que des dégâts matériels. L’Observatoire syrien des droits de l’homme basé au Royaume-Uni, une organisation d’opposition pro-syrienne au financement incertain, a déclaré que huit combattants pro-iraniens avaient été tués dans les attaques de nuit. Cela n’a pas pu être vérifié immédiatement. Le groupe a été régulièrement accusé par les analystes de la guerre syrienne de gonfler le nombre de victimes.

 

 

Les médias syriens ont rapporté que l’une des frappes a touché des cibles dans le village de Jabal al-Mane, au sud de Damas, une zone qui, dans le passé, aurait été utilisée par l’Iran comme base d’opérations pour ses milices chiites en Syrie. Le 20 juillet, Israël aurait bombardé un dépôt d’armes dans cette zone qui était utilisé par des mercenaires pro-iraniens.

Les frappes de mardi soir auraient également visé un site près du village de Ruwayhinah, juste à l’est de la frontière avec Israël près de Quneitra. Israël a accusé le groupe terroriste du Hezbollah d’établir une base d’opérations dans cette région.

La frappe signalée intervient une semaine après une frappe revendiquée par Israël en réponse à ce que Jérusalem a qualifié de d’attaque iranienne ratée à l’explosif sur les hauteurs du Golan.

L’armée a déclaré qu’elle avait bombardé «des entrepôts, des postes de commandement et des complexes militaires, ainsi que des batteries de missiles sol-air» lors de frappes de représailles, tôt au lendemain matin après la découverte de mines posées près de la frontière israélo-syrienne. L’armée n’a pas précisé l’emplacement des trois sites, mais il s’agissait apparemment de positions militaires du côté syrien des hauteurs du Golan.

Jeudi matin, Tsahal a également publié des photographies aériennes avant et après de deux sites bombardés lors des frappes: un complexe militaire utilisé par la force expéditionnaire Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien; et un centre de commandement de la 7e division de l’armée syrienne, qui, selon Israël, coopère largement avec les forces iraniennes en Syrie.

Une photographie avant-après montrant les dommages causés par les forces de défense israéliennes à ce qu’elles disent être un complexe militaire iranien à l’extérieur de Damas le 17 novembre 2020 (Crédit: Forces de défense israéliennes)

Les médias d’État syriens ont rapporté que trois soldats syriens avaient été tués dans les frappes. Tous les trois semblent servir les batteries de défense aérienne qui ont été détruites par Tsahal après avoir tiré sur des avions israéliens.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que 10 personnes au total avaient été tuées dans les frappes israéliennes, dont 7 iraniennes. Cela n’a pas pu être confirmé immédiatement et n’a pas été rapporté par d’autres groupes en Syrie.

Une photographie avant-après montrant les dommages causés par les forces de défense israéliennes à un centre de commandement de la 7e division de l’armée syrienne dans le sud de la Syrie le 17 novembre 2020 (Crédit: Forces de défense israéliennes)

La veille, les ingénieurs de combat de Tsahal ont désarmé trois mines antipersonnel sur le territoire israélien, près de la frontière syrienne, qui, selon l’armée, ont été posées par des ressortissants syriens au nom de l’Iran plusieurs semaines auparavant.

Israël considère une présence militaire iranienne permanente en Syrie comme une menace inacceptable, qu’il prendra toutes mesures militaires pour empêcher.

Tsahal a lancé des centaines de frappes en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011 contre les initiatives de l’Iran visant à établir une présence militaire permanente dans le pays et les efforts visant à transporter des armes avancées et révolutionnaires, comme les missiles de précision, vers les groupes terroristes de la région, principalement le Hezbollah.

JForum avec agences de presse.

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