Si vous avez entendu parler ces derniers mois d’expériences sur les dômes de fer aux États-Unis, c’est parce que les États-Unis développent un nouveau système GNA à court et moyen terme sous le nom d’IFPC. Dans le cadre de ce système, un lanceur est en cours de développement et des intercepteurs devraient être achetés. Les entreprises qui remporteront la production du lanceur et de l’intercepteur devraient recevoir d’énormes commandes du département américain de la Défense dans les années à venir. La portée maximale du programme est l’achat de 400 lanceurs, rien que pour l’armée américaine. On peut supposer qu’une telle quantité de lanceurs conduira à l’achat de dizaines de milliers d’intercepteurs.

Ainsi, les États-Unis veulent développer un système d’interception des avions à courte distance , un système mobile qui sera rattaché à la force de manœuvre. En tant que système, il comblera le vide entre la défense aérienne tactique à courte portée et la défense antimissile balistique à longue portée comme le PAC-3 et le THAAD. C’est-à-dire à court – moyen terme.

Pour le système, un lanceur mobile est en cours de développement aux USA, dans le cadre du programme Indirect Fire Protection Capability Inc 2 Launcher ou simplement IFPC Inc 2. Les sociétés Dynetics et Raytheon détiennent un contrat pour la fourniture de 16 lanceurs Enduring Shield et d’environ 60 autres. Intercepteurs AIM-9X Blk II jusqu’à la fin de l’année 23, quatre d’entre eux devant être livrés d’ici la fin de 2022. Le contrat complet, s’il est mis en œuvre, pourrait couvrir jusqu’à 400 lanceurs.

La priorité du programme se concentre sur l’interception et la défense contre les UAS contre les missiles de croisière. Un lanceur Enduring Shield et un missile AIM-9X Blk 2 devraient faire ce travail.

Une deuxième priorité concerne la mission d’interception de missiles, avec un intercepteur qui sera acquis de manière compétitive dans les années à venir. Candidats potentiels : l’intercepteur miniature Hit-To-Kill de Lockheed Martin, l’AI3 de Raytheon et le TAMIR de Rafael. Je mentionnerai que Rafael et Lockheed Martin ont signé il y a quelques mois un accord de coopération. Cependant, l’intercepteur TAMIR est fabriqué aux États-Unis par la société Raytheon.

Des discussions sur l’intégration du système Iron Dome dans le projet sont attendues dès 2020 . En 2021, l’armée américaine a déployé l’Iron Dome à Guam et a mené une simulation réussie pour tester le système. Une partie de la réflexion était que le système pourrait protéger contre les missiles de croisière, jusqu’à ce qu’une solution permanente soit trouvée. En août dernier, les États-Unis ont effectué un autre test réussi du système . Également dans le cadre du processus de développement IFPC Inc 2.

Combien coûte le plaisir ? Eh bien, comme mentionné, la procédure d’approvisionnement officielle pour le futur intercepteur du système n’a pas encore commencé, mais un missile AIM-9X Blk II coûte au gouvernement américain environ 400 000 dollars par unité avec tous les modules requis pour un missile air-air. Dans une configuration d’intercepteur, ils pourront probablement affiner le contenu du missile et le rendre moins cher. A titre de comparaison, selon les estimations, le coût d’un intercepteur Rafael TAMIR est beaucoup moins cher et s’élève à plusieurs dizaines de milliers de dollars par unité pour Tsahal.

En conclusion, il convient de suivre l’évolution de la concurrence dans ce projet entre les fabricants d’intercepteurs. Pour Rafael, il s’agit d’un énorme potentiel de vente pour le marché américain, mais aussi pour les pays qui achèteront ce système via les programmes d’aide étrangère américains.