La vie de Sarah inspire ses descendants

 

Sarah donc rend l’âme après une vie bien remplie où les épreuves n’ont pas manqué, en particulier sa stérilité, son enlèvement par les rabatteurs de Pharaon, ses démêlées  avec Hagar, sa servante égyptienne.

Pour le Midrach, sa fin a été hâtée par l’annonce, précipitée, que son fils, son unique, son aimé, avait été sacrifié par Abraham au nom d’un Dieu qui en avait pourtant décidé la naissance.

Premier enseignement: après la mort de son épouse, Abraham s’emploie à trouver une sépulture digne d’elle afin que son souvenir se perpétue.

C’est cette leçon qu’il faut en priorité retenir, au delà des péripéties de l’acquisition à fort prix d’argent de la caverne de Makhpéla dont Êphron le Hittite était le propriétaire légal à ce moment.

Tout être humain est mortel. Cependant la mort, on l’a vu avec Moïse, ne signifie pas le néant.

Un être humain se survit avant tout dans et par le souvenir des siens, à condition que ce souvenir soit, comme l’on dit, entretenu.

Cette obligation est celle-là même qui caractérise la condition humaine. Un animal ne se survit pas dans le corps ni dans le mental de ses petits.

Il faut que la  vie de Saraï, devenue Sarah, fasse école auprès de ses descendants, qu’ils s’interrogent sur ce qui s’est accompli de cette vie au regard d’un projet qui sans doute la dépassait, et ensuite ce qu’il reste à en accomplir et qui sera relayé, en cas de besoin, de génération en génération.

Les caractéristiques du lieu choisi par Abraham correspondent à l’ampleur de ce projet tel qu’il avait été formulé par le Créateur: le Lekh lekha initialement enjoint à Abram a changé d’échelle une fois que Saraï a eu pris part à sa réalisation.

Il est devenu un Lekhou lakhem, un «Allez pour vous, vers vous» qui se transmettra de génération en génération jusqu’au peuple d’Israël, lorsque tous ses «enfants» proclameront à leur tour au Sinaï: «Nous ferons et nous écouterons».

Raphaël Draï Zal

 

 

Haftara Hayé Sara: Le Roi David doit s’occuper de l’avenir de sa dynastie

 

Dans la Parashat Lech-Lecha, Dieu promet à Avraham qu’il sera le père d’une grande nation. L’espoir d’Avraham pour l’avenir était incarné par son fils Isaac, mais dans la partie de cette semaine, Chayei Sara, alors que le patriarche s’approchait de la mort, les perspectives d’une famille dynastique paraissaient faibles. Isaac et sa femme Rebecca n’ont même pas encore conçu un enfant.

Dans Haftarah Chayei Sara, le roi David doit s’occuper de l’avenir de sa propre dynastie.

Ce chapitre concerne la succession royale, à la fois sur le plan personnel et national.

En s’emparant du pouvoir et en tentant de s’emparer du royaume à ses propres fins, Adonya s’est montré candidat inapte à être roi.

Comme Isaac, Salomon a reçu le droit de naissance de son père bien qu’il ne soit pas le fils aîné.

Et, tout comme Isaac, Salomon a hérité d’un destin qui commençait tout juste à prendre forme.

Avant que David ne prenne ses fonctions, Israël n’avait eu qu’un autre roi. Les devoirs d’un roi et la voie d’une jeune nation, toujours sans temple, étaient encore en cours de détermination.

 

 

 

 

 

 

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