Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce jeudi sa volonté de dissoudre le Centre Zahra France de Grande-Synthe, qu’il accuse de promouvoir le « djihad armé ».

Cette association qui prône la destruction d’Israël et abrite le parti antisioniste, est étroitement liée au Hezbollah, le bras armé de la mouvance chiite.

Christophe Castaner a annoncé ce matin qu’il avait demandé en Conseil des ministres la dissolution d’associations qui «  légitiment de façon régulière le djihad armé  ».

Le ministre de l’Intérieur en a fait l’annonce mercredi en début d’après-midi sur Twitter. La dissolution doit désormais être formellement décidée par le président de la République.

La Fédération chiite de France, le parti antisioniste, France Marianne télé sont toutes des émanations du Centre Zahra France, situé à Grande-Synthe, qui avait fait l’objet d’une perquisition administrative le 2 octobre 2018 dans le cadre d’une opération antiterroriste. Cette opération avait débouché sur la découverte d’armes à feu détenues illégalement.

Le 2 octobre, 200 policiers de la BRI opéraient une descente au centre Zahra,dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Le 2 octobre, 200 policiers de la BRI opéraient une descente au centre Zahra,dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. – VDNPQR

Le 15 octobre, la préfecture avait prononcé une fermeture administrative d’une durée de six mois du lieu de culte de Zahra.

Le trésorier de cette association, fils de Yahia Gouasmi, président et fondateur de cette association, a été condamné à 18 mois de prison, dont six ferme, par le tribunal correctionnel de Dunkerque pour détention illégale d’armes à l’issue des perquisitions.

Le ministre de l’Intérieur se dit «  pleinement déterminé à procéder à la dissolution de toutes les associations qui attisent la haine, appellent aux discriminations et font l’apologie de la violence  ». «  Ce sont des associations ouvertement antisémites et dangereuses  », a ajouté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Le centre Zahra a vu le jour en 2005, trouvant à Grande-Synthe un terreau idéal pour s’enraciner et diffuser ses idées auprès de la population locale. L’association aux méthodes sectaires, entretenant un climat de paranoïa sur fond de « complot juif », recrutait des fidèles jusqu’au sein même des services municipaux, avait reconnu le maire de la ville, Damien Carême.

L’association savait se montrer généreuse auprès de jeunes désorientés. Une adolescente radicalisée, prise en main par le centre, avait été signalée aux services de renseignement quelques mois avant la descente de police du 2 octobre.

Zahra, un business florissant

Le centre Zahra, c’est aussi beaucoup d’argent brassé. Le jour de la perquisition, le 2 octobre, son président Yahia Gouasmi avait déclaré faire vivre l’association grâce aux dons modestes de ses 200 adhérents. Mais les locaux somptueux nichés dans un écrin témoignent d’investissements se chiffrant en millions d’euros (salles de prière en marbre, studios privatifs, loggias, salles de conférences, objets d’art, système de vidéosurveillance dernier cri).

La famille et les proches, toujours au volant de grosses berlines, ont pignon sur rue dans le centre de Grande-Synthe, à la tête de commerces de bouche.

Les services de renseignements ont souvent émis l’hypothèse que des fonds provenant des réseaux chiites internationaux (Iran, Palestine, Liban) aient pu être injectés dans la structure. La fermeture du centre Zhara signifie aussi la fin des moyens financiers colossaux dont disposait le centre.

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