Benjamin Netanyahu serre la main du député Yahadout HaTorah Yitzhak Goldknopf à la Knesset la semaine dernière. Si la promesse de Netanyahu d'un budget complet pour tous les établissements d'enseignement haredi se réalise, l'incitation déjà faible à fournir des études de base disparaîtra entièrement. (crédit photo : YONATAN SINDEL/FLASH90)

Le premier ministre Netanyahu accède aux demandes Harédi, mettant fin à la crise budgétaire en Israël.

La tension croissante dans la politique israélienne s’est atténuée lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répondu favorablement aux demandes de la faction haredi, Agudat Yisrael, mettant fin à une dispute budgétaire potentiellement déstabilisante pour le gouvernement. Le Likud a annoncé ce lundi l’attribution de 250 millions de shekels supplémentaires en juin aux étudiants de l’académie religieuse (yéchiva) de Agudat Yisrael.

La semaine dernière, l’impasse s’est cristallisée lorsque Agudat Yisrael, fraction hassidique du parti ashkénaze-haredi Yahadout HaTorah (UTJ), a demandé un supplément d’environ 670 millions de shekels de fonds de coalition pour couvrir rétroactivement les frais de ses yeshivot et de ses systèmes éducatifs depuis début 2023.

Le financement actuel de la coalition accorde 1,6 milliard de NIS aux yeshivot pour augmenter l’allocation mensuelle pour chaque étudiant d’environ 60 NIS à 1 173 NIS de juin à fin 2023. Cependant, Agudat Yisrael a insisté sur le fait que l’accord avait été d’augmenter l’allocation rétroactivement depuis janvier 2023.

Selon l’accord conclu, chaque étudiant de yeshiva recevra environ 2 000 NIS, soit le montant total dont chaque étudiant aurait bénéficié si l’allocation avait été augmentée en janvier. Ce montant, qui coûte environ 250 millions de NIS, sera déduit des 1,6 milliard de NIS prévus pour le reste de 2023. Yahadout HaTorah utilisera les fonds restants pour combler le déficit restant à la fin de l’année.

Agudat Yisrael a décidé de ne pas insister sur le reste des fonds qu’il réclamait, qui étaient destinés aux écoles élémentaires. Le financement supplémentaire pour ces écoles débutera en 2024.

L’accord a permis d’éviter le plus grand obstacle à l’adoption du budget, qui menaçait l’existence même du gouvernement. En effet, si le budget national n’avait pas été adopté d’ici le 29 mai, la Knesset se serait automatiquement dissoute, entraînant de nouvelles élections.

Cependant, cette résolution a été critiquée. Le député Yisrael Beytenu, Oded Forrer, a déclaré que l’accord était illégal car les décisions budgétaires ne peuvent être prises sans source budgétaire claire. Il a demandé l’avis du procureur général sur la question et, si nécessaire, a ordonné au comptable général d’Israël de ne pas respecter l’ordre.

En parallèle, les discussions sur le budget de l’État ont commencé à la Knesset. Les débats en plénière ont débuté lundi à 9h00 et devraient se prolonger jusqu’à mardi soir, avec une durée totale de 35 heures et demie. Le parlement doit examiner sept lois constituant le budget national. Les députés ne resteront pas en séance plénière pendant toute la durée du débat, ils alterneront entre le débat et les pauses.

Le vote en deuxième lecture des projets de loi débutera mardi soir vers 21h00. Plus de 800 votes sont prévus, car chaque article des projets de loi de finances doit être approuvé séparément. Une fois cette étape terminée, le plénum procédera à une troisième et dernière lecture des projets de loi, après quoi un vote aura lieu pour les approuver dans leur intégralité. En passant ce vote, les projets de loi deviendront loi.

La coalition espère faire adopter l’ensemble du paquet avant la fête de Chavouot, qui commence jeudi soir. Cependant, en cas de retard, une autre session plénière est prévue à 10h00 le dimanche matin, le 28 mai.

La résolution de cette crise budgétaire démontre la complexité de la politique de coalition en Israël, où les petites fractions peuvent exercer une influence significative sur le gouvernement. Cela sert également de leçon pour les autres membres de la coalition qui demandent plus de financement pour leurs ministères : ils peuvent choisir de répartir les fonds de leur coalition comme ils le souhaitent, mais ne recevront rien de plus du budget national. Alors que cet accord semble avoir apaisé les tensions pour le moment, la question du financement des institutions religieuses et éducatives reste un sujet de contentieux potentiel dans la politique israélienne.

Jforum.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Ratfucker

Pendant ce temps, l’Iran met au point sa bombe. Ce sont les bahourim yeshiva qui vont l’arrêter?