Deux années auparavant, il avait négocié un virage dans sa carrière en quittant la scène pour jouer au cinéma, notamment dans le premier épisode de « La Vérité si je mens ! » de Thomas Gilou (sorti le 2 mai 1997).
D’une famille « juive tunisienne française » et aussi algérienne, Alain Kakou (selon son état-civil) a fait son service militaire en Israël. Il a fait des études de prothésiste dentaire tout en faisant de l’animation dans un cabaret marseillais et au Club Med.
Sa notoriété a démarré en 1992 au Théâtre du Point-Virgule, à Paris. Les premières représentations ont séduit un public curieux et rapidement conquis, si bien que le bouche à oreille a fait beaucoup pour faire salle comble pendant huit mois !
Élie Kakou s’est épanoui dans les one-man-shows. Après le Théâtre Déjazet, ce fut la consécration en 1994 avec l’Olympia. Kakou est entré en plein paysage audiovisuel français (le fameux PAF), envahissant les émissions télévisées de son humour et de sa tendresse.
Le succès a encore grimpé d’un étage avec le Zénith à Paris en 1995. À ce moment-là, les sketchs sont devenus de véritables spectacles chorégraphiques. Il fut même nommé pour les Victoires de la Musique comme meilleur humoriste en février 1995.
Ses spectacles furent aussi représentés au Cirque d’Hiver à Paris en 1997, dernière série du genre, avec un grand hommage aux métiers du cirque.
Élie Kakou avait une voix très aiguë qui lui permettait de jouer facilement un personnage féminin.
Le plus connu est la fameuse Madame Sarfati, mère de douze enfants, qui cherchent à marier sa petite dernière, Fortunée, qui a déjà 35 ans. Il y a aussi l’attachée de presse, la fée (et la reine), etc.
Comme fourmi noire, il a imité Barbara, Édith Piaf, Zizi Jeanmaire, etc. Sa calvitie précoce pouvait lui donner la figure d’un savant fou. Longiligne, il pouvait facilement se métamorphoser.
Se déguisant en femme, en père la-rigueur, en fourmi, etc., Élie Kakou avait un humour que je dirais de gentil, sans mauvaise connotation.
Il ne s’aventurait pas dans des révoltes philosophiques ou politiques, il esquissait, caricaturait la surface de la société, avec ses travers.
Contrairement à Pierre Desproges, probablement plus féroce avec ses emballages acidulés, Élie Kakou ne se serait pas permis de se moquer de son crabe.
Le personnage qui me fait personnellement le plus rire est celui du professeur psychorigide, probablement aussi prêtre puisqu’il semble porter une sorte de soutane d’internat.
Il est même intéressant de voir le sketch en 1993 et le même en 1997 : en 1993, le public le découvrait simplement, tandis qu’en 1997, on comprend que le public le connaissait déjà avant de venir. En quatre ans, le sketch était devenu un classique du genre.
Source AgoraVox
Photo twitter
Il me manque
Si les israéliens débarquent sur la Lune j’aimerai qu’ils déposent une bougie prés de sa photo où il est déguisé en Madame Sarfati .
Ce serait un bel hommage pour Nous Juifs tunisiens , car il représente notre seule richesse en dehors de notre couscous boulettes et complet poissons .
Le meilleur .
Excellent acteur dans la Vérité si je mens 1
Il nous manque énormément .
Qu’il repose en paix .
Merci à JForum de nous rappeler en son bon souvenir .
PS : Aujourd’hui seul Laurent Gerra me fait rire .