Faillite de la Silicon Valley Bank: quel impact sur les start-up israéliennes?

La faillite de la Silicon Valley Bank (SBV) suscite inquiétudes et interrogations au sein de la hi-tech israélienne. En effet, cette banque américaine comptait environ 1400 clients israéliens, essentiellement des start-up.

On estime qu’au moins 20% d’entre eux ont contracté un prêt auprès de la banque. En d’autres termes, la banque a alloué du capital aux entreprises – une dette à partir de laquelle elles paient des salaires en Israël. Le risque est donc que ces sociétés ne puissent plus payer le salaire de leurs employés. Selon diverses publications, les clients de la banque comprennent des sociétés israéliennes telles que Verbit, Itoro, Radis, FireBlocks et bien d’autres.

Notons que Verbit est la société de Tom Livne qui avait déclaré, il y a quelques semaines, vouloir retirer ses fonds d’Israël, en raison de la réforme judiciaire.

Les régulateurs bancaires aux Etats-Unis ont nommé la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), garante des dépôts bancaires effectués à la SBV jusqu’à 250000 dollars. Les propriétaires de comptes »assurés » devront donc récupérer leur argent dans les prochains jours mais pas plus que 250000 dollars. Pour l’heure, on ne sait pas encore ce qu’il adviendra de ceux qui avaient une somme plus importante dans cette banque.

Sagui Stein, PDG de Migdal Shoukéy Hon, a expliqué sur Israël Hayom: « Malgré la grande incertitude, selon les bilans de la banque , il semble qu’un pourcentage très élevé des dépôts devrait être restitué à la fin du processus. Pour les comptes non assurés, le retour des fonds peut prendre beaucoup de temps, et le temps est une donnée particulièrement critique pour les entreprises de haute technologie qui « brûlent » de l’argent à un rythme très rapide ». Selon lui, « Dans le cas des entreprises dont les fonds ont été déposés uniquement à la Silicon Valley Bank, qui sont généralement de petites entreprises, une situation de graves difficultés de trésorerie peut survenir – l’incapacité de gérer l’entreprise au quotidien et de payer les fournisseurs et employés. »

Le Premier ministre Netanyahou a tenu, dès ce soir, à rassurer les entrepreneurs israéliens:

« Je suis de près la faillite de la banque d’investissement américaine, Silicon Valley Bank, qui a provoqué une crise majeure dans le monde de la haute technologie. Depuis Rome, j’ai eu des entretiens avec des personnalités de la haute technologie en Israël. À mon retour en Israël, je discuterai de l’ampleur de la crise avec les ministres des Finances et de l’Economie et le gouverneur de la Banque d’Israël. Si nécessaire, par responsabilité envers les entreprises de haute technologie et les employés israéliens, nous prendrons des mesures pour aider les entreprises israéliennes, dont le centre d’activité est en Israël, à surmonter la crise de trésorerie qui découle de cette crise. L’économie israélienne est forte et stable, nous le ressentirons aussi dans cette crise ».

Quelles conséquences sur les autres banques ?

L’ effondrement soudain vendredi de la Silicon Valley Bank, confronté à une à une crise de capitaux, a suscité la panique au sein du secteur. Fondée en 1983, SVB s’est spécialisée dans les services bancaires pour les startups technologiques, fournissant un financement à près de la moitié des entreprises américaines de la high-tech et de soins de santé financées par du capital-risque. Bien que relativement inconnue en dehors de la Silicon Valley, SVB figurait parmi les 20 premières banques commerciales américaines, avec 209 milliards de dollars d’actifs au total à la fin de l’année dernière.

La banque souffre principalement d’une forte baisse du volume des dépôts des start-up, qui ont pour leur part des difficultés à se financer auprès des fonds de capital-risque, dans le contexte des hausses continues des taux d’intérêt de la FED, la Banque centrale américaine.

Si les banques ont tremblé en Bourse, les conséquences ne pourraient être que légères, si on se dirige effectivement vers un sauvetage de la banque. Preuve en est le léger mieux vendredi aux États-Unis du secteur bancaire : JPMorgan Chase a pris 2,54 % tandis que Bank of America et Citigroup ont perdu moins de 1 %. L’impact sur les banques de la situation « dépend de leur exposition sur SVB et les entreprises de la tech », explique Yamina Fourneyron. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a d’ailleurs estimé vendredi que le secteur bancaire restait « résilient ». L’ouverture des marchés financiers, lundi, donnera sans doute des indices sur la gravité de la crise.

JForum avec LPH INFO, leparisien.fr et i24news

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Damran

Les braillards dirigeants de startups israéliens qui voulaient retirer leur argent d’Israël pour le placer aux Etats-Unis devraient se montrer un peu plus modestes maintenant.
Le comble du comble c’est que c’est Bibi qui va s’occuper de ce dossier pour leur éviter une grande claque financière, voire une faillite à laquelle ils ne s’attendaient pas.
Il faut savoir se montrer humble et moins arrogant dans la vie, et surtout, accepter le résultat des urnes, chose que les donneurs de leçons de « démocratie » n’ont pas encore bien intégré….

chouika

Chute de la Silicon Valley Bank,HACHEM puni les ISRAELIENS qui veulent aller mettre leur argent aux ETATS UNIS