BeCHaLaH: le CHaBBaT du CaNTiQue (vidéo)

Caroline Elishéva REBOUH

 

 

 

Cette sidra est importante sur divers plans. Nous nous trouvons en pleine Sortie d’Egypte, juste avant la traversée de la Mer Rouge, juste avant que les flots ne se referment sur l’armée de Pharaon, et, pendant que Myriam si pleine de foi entonne le cantique que chanteront tous les bné Israël à la résurrection des morts.

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Cependant, je voudrais, ici, faire une pause et dresser un portrait : celui de NAHSHON fils d’Aminadav. Nahshon appartenait à la tribu de Juda (Yéhouda) dont il fut le « Prince ». Il fut le fils d’Aminadav arrière-petit-fils de Juda fils de Jacob.

La fille d’Aminadav, Elishéva, fut la femme d’AharonHaCohen et, Nahshon, frère d’Elishéva, fut une superbe figure du Judaïsme: en effet, le peuple arrivé sur les rives de la mer Rouge,  saisi d’effroi en voyant arriver au galop les troupes de Pharaon, Nahshon se jeta dans les flots de la Mer Rouge qui se fendirent en douze couloirs pour permettre à toute la multitude de passer rapidement, chaque tribu disposant de son propre couloir.

Rappelons qu’immédiatement après le plongeon de Nahshon, le sol sécha permettant au peuple de marcher normalement.

Au contraire, dès que l’armée de  Pharaon se présenta sur la rive de la mer Rouge, les flots se refermèrent sur les cavaliers et leurs 600 chars les engloutissant.

Il est important de rappeler à ce propos que de récentes  fouilles ont permis de mettre à jour un nombre impressionnant de chars et de roues à l’endroit même – décrit par la Torah – où les soldats égyptiens voulaient poursuivre le peuple juif. Les  questions  qui se posent sont de savoir : 1) pourquoi Moïse n’a-t-il pas tendu son bâton sur les flots de la mer pour que celle-ci se déchire ?  et, 2) pourquoi même lorsque Moïse étendit ses bras, la mer ne se fendit pas immédiatement ?

Les réponses sont les suivantes :

POUR CE QUI CONCERNE LE BATON : D a interdit à Moïse de se servir du bâton afin  que le peuple qui venait d’assister aux dix plaies ne puisse confondre entre les plaies et les miracles ni que le peuple puisse « confondre » et dire que Moïse avait fait ce prodige.

Le Maharal explique la chose différemment : la mer Rouge, sachant que Moïse possédait un bâton sur lequel était gravé le Tétragramme n’accepta de se fendre que lorsque D Lui-Même lui ordonna d’exécuter  et lui avait intimé de faire à cette date, lors de la Création du Monde.

POUR CE QUI CONCERNE LE LAPS DE TEMPS mis entre le fait que Moïse ait étendu ses bras et la déchirure de la mer : Afin que le peuple se rende compte de la puissance de D. Cependant, l’acte de Nahshon a, en quelque sorte, un peu précipité les évènements.

Les trois versets du chapitre XIV 19,20 et 21 sont ceux qui sont à la base du nom divin en 72 lettres.

Lorsque les flots se séparèrent en douze corridors, la mer formait des cloisons transparentes pour que chacun puisse voir les autres tribus avancer en même temps. Ce prodige et bien d’autres se produisirent en même temps : le sol était sec et pas même humide alors que la mer venait de se retirer.

La foi en l’Eternel atteignit un sommet et l’exaltation était elle aussi à son comble. C’est alors que d’une part entonna ce que nous appelons le « Cantique de la Mer Rouge » et que Myriam saisissant son tambourin entraîna les femmes en chantant  la Gloire divine qui précipita l’armée pharaonique dans les profondeurs de la mer.

A propos du Cantique qui caractérise le shabbat BESHALLAH, en sachant que le verbe au futur indique une action passée (dans la littérature biblique),  certains commentaires expliquent qu’en cet endroit il est vraiment question de futur : l’une des raisons pour lesquelles Moïse n’a pas été enseveli en Canaan c’est parce qu’au moment de la résurrection des morts, Moïse conduira tous les Juifs qui ont péri en dehors de Canaan/Israël, vers la Terre que D a offerte à Son Peuple.

A ce moment-là, répétant le moment où le peuple sortit d’Egypte pour se diriger vers la Terre des Patriarches, Moïse conduira tout ce peuple de la Gola (Diaspora) vers la Terre ancestrale au moment de la Guéoula (Réemption).

D’autre part, Moïse commencera  à chanter et les Enfants d’Israël reprendront en cœur.

Malheureusement, dès que le sol fut regagné, les problèmes se firent jour  une fontaine[2] se trouva mais ses eaux furent amères. D. montra à Moïse un bois très amer lui aussi et IL ordonna à Moïse de jeter ce bois dans la source d’eau  qui se transforma en eau douce instantanément.

Dès ce moment, D. fit pleuvoir la manne, quotidiennement et en double portion le vendredi  en prévision du shabbat.

Les conditions d’utilisation étaient très précises : ne ramasser quotidiennement seulement ce dont on aurait besoin pour ce même jour et toute « provision » se transformerait en vers. Le vendredi, deux portions étaient offertes à chacun des bené Israël.

Cette manne offrait la particularité d’avoir le goût de tout ce dont on pourrait avoir envie.

Cependant, ils se plaignirent et se trouvèrent malheureux de ne pas avoir de viande à consommer tant et si bien que le Créateur accéda à leur requête et il fit arriver des nuages de cailles.

D’après  Rashi, D. leur donna des cailles tous les soirs pendant 40 ans mais IL fut irrité par cette demande car ils possédaient du bétail en grande quantité et ces cailles étaient superflues ; de plus, ils n’avaient pas réellement besoin de viande en possédant la manne.

Mais le peuple à la nuque roide n’a pas eu le bon ton d’arrêter de se plaindre. Une nouvelle fois ils se plaignirent de ne pas avoir d’eau à boire et ceci se déroula en un lieu qui prit le nom de Mériba (querelle en hébreu).

Le peuple continua à marcher et, voici que l’ennemi d’Israël  désigné jusqu’à aujourd’hui sous l’appellation d’Amalek attend le peuple pour lui dresser une embuscade.

La valeur numérique d’Amalek est de 240 qui est aussi celle du mot safek (doute en hébreu).

L’histoire nous a forcés de constater que dès que le peuple juif flanche et perd de sa foi en l’Eternel, se profile un Amalek quelconque (un persécuteur) pour « refroidir » nos élans (la Torah précise qu’Amalek nous a surpris sur la route : אשר קרך בדרך. Ceci signifie  qu’il nous a surpris sur nos arrières/ par derrière et de manière déloyale.

Les enseignements de cette péricope sont denses et, nous nous acheminons vers le point culminant du livre de l’Exode avec, pour la semaine prochaine le don de la Torah !!!

Chers Amis !
Dans une semaine, le dimanche 9 février 2020 au soir, nous fêterons le Nouvel An des Arbres : Tou Bishevat
Cordialement

Caroline Elishéva REBOUH

[1] Shabbat Shira (shabbat du cantique)

[2]Il trouvèrent en réalité 12 sources : une pour chacune des 12 tribus.

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