Quatre personnes ont été tuées dans une attaque contre un supermarché juif, l’Hyper Cacher, à Paris, le 9 janvier 2015  ERIC FEFERBERG (AFP/Archives)

Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans l’enquête sur la fourniture des armes utilisées lors des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher à Paris en janvier 2015, a appris l’AFP mardi de source judiciaire.

Les gardes à vue des quatre hommes, âgés de 30 à 36 ans et interpellés lundi et mardi, « visent à préciser le rôle qu’ils ont pu jouer dans la fourniture des armes » utilisées par les auteurs de ces attentats qui avaient fait dix-sept morts, a précisé cette source.

Trois d’entre eux ont été interpellés dans les Ardennes et le quatrième a été extrait d’une maison d’arrêt où il était détenu pour des faits de droit commun.

Double opération antiterroriste à Nouzonville et Charleville-Mézières

Les policiers antiterroristes ont passé plus d’une heure, hier après-midi, dans un pavillon de La Bosse d’Étion.

Les policiers antiterroristes ont passé plus d’une heure, hier après-midi, dans un pavillon de La Bosse d’Étion. – Corinne Lange Photographe: Corinne Lange

ÀNouzonville comme à Charleville-Mézières, l’opération coup de poing menée ce mardi par l’antiterrorisme, avec l’appui du SRPJ (Service régional de police judiciaire) n’est pas passée inaperçue. Mais, surtout, elle a visiblement été couronnée de succès puisque deux hommes ont été interpellés et leur domicile perquisitionné. Peu d’informations ont filtré sur cette intervention qui s’est déroulée en deux temps. Une troisième personne a également été interpellée dans les Ardennes ces dernières 48 heures.

Des policiers d’élite à la Bosse d’Étion

« J’ai bien évidemment été avisé de cette opération puisqu’elle se déroulait sur mon ressort. Pour autant, c’est sous la houlette d’un juge d’instruction parisien qu’elle a été menée », précisait le procureur de la République, Laurent de Caigny. L’intervention a débuté tôt, hier matin, dans la Vallée, au cœur même de Nouzonville. Vers 7 h 45, rue Chanzy, riverains, commerçants et clients de l’artère principale de ce bourg de quelque 6 000 âmes ont vu plusieurs véhicules s’arrêter brusquement au niveau du pont. « C’était des grosses cylindrées, à l’avant les plaques étaient camouflées et à l’arrière le mot police y était inscrit », raconte un témoin. « Des hommes armés et encagoulés en sont sortis très vite. » La suite, c’est une cliente de la boulangerie qui la raconte : « Les personnes armées ont crié «Police» à plusieurs reprises avant d’arrêter un homme assez rudement. »

Ceux qui ont assisté à la scène sont unanimes : il s’agit d’un homme originaire de Nouzonville, âgé d’une trentaine d’années.

« L’opération a duré assez longtemps. Les policiers ne se sont pas contentés de lui passer les menottes, ils ont ensuite pénétré dans la maison où vit le jeune. » Ils ont quitté les lieux en fin de matinée. Au café qui fait le coin, Le Sulky, l’opération n’a pas vraiment surpris. « On m’aurait dit que c’était un règlement de comptes entre dealers que ça ne m’aurait pas étonné. À Nouzonville, on sait bien qu’il y a des trafics de stupéfiants. » Peu probable, pour autant, qu’un trafic de drogue dans les Ardennes fasse déplacer les policiers d’élite. C’est d’ailleurs ce que le procureur de la République confirmait à demi-mot hier matin. «  Il m’est impossible d’en dire plus, d’autant qu’on est désormais dans une phase d’instruction. Ce que je peux confirmer, c’est que cette opération s’est bien déroulée et que les personnes visées ont bien été interpellées. » Ce qui est certain : le dispositif déployé est toujours adapté à la potentielle dangerosité des individus et des faits qui pourraient leur être reprochés.

L’opération ne s’est pas arrêtée aux portes de la Vallée : dans l’après-midi, les policiers d’élite ont pris la direction de Charleville-Mézières. Vers 15 heures, plusieurs véhicules, les mêmes qu’à Nouzonville, se sont engagés dans un petit lotissement de La Bosse d’Étion, rue Salvador-Allende. Et c’est une scène quasiment identique qui s’est jouée sous les yeux des riverains. Les policiers, en civil, encagoulés et armés jusqu’aux dents ont pénétré dans un pavillon cossu avant d’en ressortir une heure plus tard. À ce moment-là, ils encadraient un homme menotté qu’ils ont précipitamment installé dans l’un des véhicules avant de prendre la direction de Paris.

lunion.fr

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