Un homme a fait irruption jeudi sur un campus universitaire de l’Oregon et a tué dix personnes avant d’être abattu par la police. Ses motivations restent encore floues. Le point sur ce que l’on sait de la fusillade.

Moins de quatre mois après la tuerie raciste de Charleston, dans laquelle neuf Noirs ont péri, une nouvelle fusillade endeuille les Etats-Unis. Un homme lourdement armé a abattu jeudi dix personnes et blessé sept autres sur un campus universitaire de l’Oregon (côte Ouest). Il est mort peu après lors d’un échange de tirs avec les policiers. Ses motivations sont encore inconnues mais la piste d’un crime sur fond de religion est évoquée.

Il a tué « méthodiquement » les étudiants

Les faits se sont déroulés jeudi matin (le soir en France), vers 10 heures, sur le campus de l’université d’Umpqua. Il est situé dans une zone reculée et rurale de l’Oregon. Selon le récit de CNN, le suspect s’est introduit dans l’enceinte et a commencé son carnage dans un seul bâtiment avant de se diriger vers celui des sciences. Les victimes et les blessés ont été retrouvés dans au moins deux salles. « Il y a un tireur, courez, courez, courez! Partez d’ici », ont entendu des témoins, selon des propos rapportés par le Washington Post. Le journal américain rapporte que plusieurs étudiants se sont cachés dans le noir, entre des bureaux, pendant que d’autres, des vétérans de l’armée, bloquaient les portes. Ils ont vu le suspect tuer « méthodiquement » une à une ses victimes. Ce dernier était armé de quatre armes -plusieurs pistolets et un fusil-, rapporte CBS News.

« Une femme, une de mes camarades de classe, a été voir ce qu’il se passait, a ouvert la porte et malheureusement, le tireur lui a tiré dessus », a témoigné sur CNN Cassandra, une élève qui se trouvait dans une salle mitoyenne.

Jérémie Pham-Lê

REUTERS/Steve Dipaola

Alertés, les policiers sont tombés nez à nez sur le tireur présumé et l’ont abattu. Des services de déminage ont passé au peigne fin le campus, sans rien trouver, tandis que les blessés ont été pris en charge par les secours. « Beaucoup de personnes pleuraient. Il y avait une femme avec un enfant. C’était incroyable », a relaté un témoin auprès du New York Times.

Il aurait demandé à des chrétiens de se désigner

La piste d’un crime à caractère confessionnel est avancée. Selon le père d’une étudiante blessée cité sur CNN, le suspect a demandé à des étudiants s’ils étaient chrétiens et a abattu tous ceux qui répondaient par l’affirmative. « Si vous êtes chrétiens, vous allez voir Dieu dans une seconde », aurait lancé le tireur avant de vider son chargeur.

Un autre témoignage, repéré par le New York Post, fait état de cette même obsession du tireur. Dans un message publié sur Twitter, une jeune femme relaye ainsi les propos de sa grand-mère, qui aurait été présente au moment de la fusillade. « Le tireur a aligné les personnes et a demandé s’ils étaient chrétiens. S’ils répondaient oui, il leur tirait une balle dans la tête, s’ils disaient non ou ne répondaient pas, il leur tirait dans les jambes. » Des déclarations encore non confirmées par les autorités.

Le suspect est un homme « solitaire »

En conférence de presse, la police locale a refusé de dévoiler son identité. Mais le shérif du comté a prévenu: « Je ne le nommerai pas. Je ne donnerai pas du crédit à son horrible acte de lâcheté. La presse donnera son nom mais vous ne nous entendrez pas le prononcer. » Selon les médias américain justement, le suspect s’appelle Chris Harper Mercer, est âgé de 26 ans et n’est pas scolarisé sur le campus de l’Oregon.

Ce jeune homme, dont une photo de lui posant avec un fusil provenant de son Myspace a été diffusée, est décrit comme quelqu’un « d’inamical » et de « solitaire ». Selon CBS News, Chris Harper Mercer est né en Angleterre et ses parents sont divorcés.

La photo du tueur présumé sur Myspace.

La photo du tueur présumé sur Myspace.

Myspace.com

La paternité d’un blog, repéré par les médias américains, lui a été attribuée. Le jeune homme y ferait allusion à des fusillades médiatisées aux Etats-Unis, dont le meurtre récent de deux journalistes en direct par un homme dénommé Lee Vester Flanagan. « Les gens comme lui [le tueur, ndlr] n’ont aucune raison de vivre et la seule chose à faire est se déchaîner contre la société qui les a abandonnés. […] Beaucoup de personnes comme lui sont seules et inconnues, jusqu’au moment où elles versent du sang et deviennent connues du monde entier pour qui elles sont », est-il écrit dans un article.

L’express

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