Elon Musk promet un procès en diffamation contre l’Anti-Defamation League (ADL)
La bataille verbale entre Elon Musk, le magnat de la technologie et propriétaire de la plateforme de médias sociaux X (anciennement Twitter), et l’Anti-Defamation League (ADL) a atteint de nouveaux sommets, avec Musk annonçant son intention de poursuivre l’ADL pour diffamation.
Cette escalade des tensions a été précédée par un rapport de la Jewish Telegraphic Agency révélant que Musk avait relayé un hashtag lancé par Keith Woods, un nationaliste blanc irlandais qui se présente comme un « antisémite enragé » et qui encourageait l’interdiction de l’ADL sur la plateforme de Musk, X.
Keith Woods est un individu qui s’identifie comme nationaliste blanc irlandais et qui a gagné en notoriété sur les médias sociaux pour ses prises de position controversées. Il se décrit lui-même comme un « antisémite enragé ». Il a été impliqué dans la promotion de contenus antisémites et racistes en ligne, notamment sur les réseaux sociaux.
L’annonce de Musk de poursuivre l’ADL pour diffamation semble avoir été faite avec une pointe d’ironie. Dans son message sur la plateforme X, Musk a écrit : « Pour blanchir le nom de notre plateforme sur la question de l’antisémitisme, il semble que nous n’ayons pas d’autre choix que d’intenter une action en diffamation contre la Ligue anti-diffamation… oh quelle ironie ! » Ce message a rapidement généré un grand nombre de vues, de likes, de retweets et de commentaires positifs.
Avant cette annonce, Musk avait déjà exprimé son soutien à la liberté d’expression tout en condamnant fermement l’antisémitisme. Il avait également partagé un article du magazine en ligne juif Tablet, publié en août de cette année, critiquant l’ADL ainsi que d’autres organisations juives de premier plan pour leurs alliances avec des personnalités controversées comme Al Sharpton, dont le passé apparent d’antisémitisme a été souligné. L’article de Tablet a également critiqué l’ADL pour sa prétendue déformation de l’antisémitisme en Amérique.
Musk a ensuite partagé un article de NPR de 2009 qui mettait en lumière le travail du cinéaste israélien Yoav Shamir. Cet article remettait également en question les affirmations de l’ADL concernant la hausse de l’antisémitisme en Amérique et soulevait des préoccupations quant à l’influence des lobbyistes pro-israéliens, dont l’ADL, sur les politiques américaines.
Cette escalade de la confrontation entre Elon Musk et l’ADL met en évidence les tensions persistantes autour des questions d’antisémitisme, de liberté d’expression et de relations avec des groupes et personnalités controversés. Alors que la situation continue de se développer, il sera intéressant de voir comment elle évoluera et si un procès en diffamation contre l’ADL deviendra réalité. Cette affaire suscite également des débats sur les limites de la liberté d’expression dans le contexte des médias sociaux et de la lutte contre l’antisémitisme.
Jforum.