Amsterdam a beaucoup apporté aux juifs, et réciproquement. La ville a ainsi conservé dans son langage, sa gastronomie et son humour des traits typiquement juifs.
C’est ainsi que mazel (« bonne chance ») ou meshuga (« fou») font désormais partie de son dialecte, de même qu’elle a adopté le hareng et les oignons au vinaigre, le saucisson de bœuf et le fromage blanc…Amsterdam a été surnommée la Jérusalem du Nord (nouvelle).
À lui seulle Musée historique juif nécessite quasiment une demi- journée. Depuis 1987, ce musée, qui permet d’explorer les coutumes juives, les fondements religieux du judaïsme et du sionisme, ainsi que la vie des séfarades et des ashkénazes hollandais aux siècles passés, se trouve dans l’enceinte d’un complexe formé par quatre synagogues, qui servirent au culte jusqu’en 1943 et furent vendues à la municipalité d’Amsterdam en 1955.
Le musée organise des visites guidées de la ville et de son passé juif.
En 1943, les propriétés de ce musée furent acheminées à Offenbach, en Allemagne. Moins de 20 % des biens volés furent récupérés après la guerre par le gouvernement néerlandais.
L’assemblage de ces quatre vieilles synagogues à l’aide de constructions de verre et de métal est d’ailleurs destiné à rappeler cette rupture dans l’histoire juive et dans celle d’Amsterdam, avec le massacre de la majorité des habitants juifs de la ville pendant la Seconde Guerre mondiale.
La Grande Synagogue fut inaugurée en mars 1671 par la communauté ashkénaze, qui venait de renoncer aux fallacieux espoirs suscités par le faux messie Sabbataï Zevi.
À la place initiale de la bimah, s’élèvent aujourd’hui des vitrines contenant des objets rituels en argent. L’arche d’alliance, tout en marbre, a été restaurée, de même que les tribunes réservées aux femmes ou aux hommes et le mikveh.
Par manque de place, trois autres synagogues furent ensuite construites à côté : Obbene Sjoel (1685), Dritt Sjoel (1700) et la Nouvelle Synagogue (1752).
Outre l’exposition de nombreux objets de culte et d’œuvres d’art, le musée présente également des documents retraçant l’histoire des deux communautés juives et des personnages qui les ont marquées, tel Jonas Daniël Meijer (1780-1834), qui fit carrière comme avocat et haut fonctionnaire, et tenta d’améliorer le sort des juifs pauvres à Amsterdam.
À l’issue de cette visite, il faut explorer l’ancien quartier juif.
Source: jguideeurope.org
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