Une septième peinture retrouvée chez le collectionneur allemand a été identifiée comme volée par des soldats allemands pendant l’Occupation en France. Le tableau intitulé Quai de Clichy (ci-dessus) appartenait à un agent immobilier juif. Il sera remis à ses héritiers, a annoncé Monika Grütters, ministre fédérale de la Culture…….Détails……..

Lentement mais sûrement, les œuvres volées retrouvent leurs propriétaires légitimes. Dans la collection de l’Allemand Cornelius Gurlitt, le groupe de travail Trésor artistique de Munich a identifié un septième tableau volé par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale.

Peint par Paul Signac, le Quai de Clichy appartenait à un agent immobilier juif du nom de Gaston Prosper Lévy, d’après la German Lost Art Foundation. Monika Grütters, ministre fédérale de la Culture, s’est réjouie de la nouvelle qui montre «une fois de plus l’importance de la continuation de cette recherche exhaustive de provenance».

«Ainsi, nous pouvons restituer une œuvre supplémentaire issue ces investigations, aux descendants d’une victime de la persécution nazie», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Depuis 2012, une équipe d’experts internationaux s’occupe d’identifier 1 500 œuvres artistiques que détenait le collectionneur décédé en 2014.

Selon la justice allemande, cinq cents pièces de la famille Gurlitt, appartenant aux populations persécutées par le régime nazi, auraient été volées pendant l’Occupation en France.

Les autorités culturelles allemandes ont «d’ores et déjà établi un contact avec la représentante de la famille» de Gaston Prosper Lévy pour restituer l’œuvre explique encore Monika Gütters.

D’après la German Lost Art Foundation, Gaston Prosper Lévy possédait une centaine d’œuvres, pour la plupart issu du mouvement impressionniste français dont certaines de Paul Signac.

En 1927, l’agent immobilier devient détenteur du Quai de Clichy, temps gris (1887), qu’il achète auprès de la galerie d’art de Georges Bernheim. Mécène de l’artiste, ce dernier organise en 1934 une exposition dédiée à l’artiste pointilliste, au Petit Palais de Paris.

En juin 1940, obligé de fuir avec sa famille à Tunis (Tunisie) pendant l’Occupation, il envoie l’essentiel de sa collection à sa résidence secondaire des Bouffards au Centre-Val de Loire. D’après des témoignages, des soldats allemands ont pillé sa collection, quatre mois après ce transfert.

Le tableau de Paul Signac réapparaît sur le marché de l’art en France et est acquis par Hildebrand Gurlitt, le père de Cornelius Gurlitt, entre 1943 et 1947. Collaborant avec les nazis, il participe à la vente de l’art «dégénéré» à l’étranger et à l’acquisition d’œuvres pour les musées du IIIe Reich.

L’identification de la peinture a été possible grâce à la découverte d’une liste d’objets perdus dressée par Gaston Prosper Lévy, pendant les années d’après-guerre.

Le reste de sa collection n’a pour l’instant pas été retrouvé.

Au total, cinq tableaux détenus par la famille Gurlitt ont été rendus à leurs propriétaires légitimes par le gouvernement fédéral. En janvier, la famille de George Mandel, homme politique juif assassiné en 1944 par la milice, a ainsi pu récupérer un tableau de Thomas Couture (1815-1879).

Quatre œuvres de la collection de Nicoline Benita Renate, sœur de Cornelius, ont été identifiées comme des objets volés pendant la guerre.

«Ce cas nous rappelle notre devoir de ne jamais relâcher le travail d’investigation concernant les spoliations d’œuvres d’art par le régime nazi pour lesquelles une responsabilité incombe l’Allemagne, conclut Monika Gütters. Chaque œuvre restituée est un pas de plus dans la quête d’une justice historique».

Source Le Figaro

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mango

c’est à l’état d’Israël de former un bureau spécialement dédié aux ayant droits qui ont été spoliés et rechercher les œuvres ayant été volés aux juifs, enquêter pour retrouver les descendant et les restitués
ce n’est certainement pas l’affaire d’autres états qui ont été occupés par l’Allemagne Nazis à qui il ne faut surtout pas faire confiance ni à leur musés
d’ailleurs une loi international devrait interdire à tout musée d’acquérir une toile volée et spoliée quelque soit le prix comme cela à été souvent le cas
Ces toiles deviendront de facto patrimoine mondiale pour l’humanité dans un musé de Jérusalem s’il n’y a plus de descendant