(Droit de Réponse à: ( jssnews.com Article original), publié en partenariat avec JSS-News Article original)

Yitzhak Sasson travaille au transport maritime des biens destinés à l’Aliyah et développe, actuellement, des projets pour améliorer et faciliter le continuum d’expérience de l’Aliyah. La famille Sasson a fait son Aliyah en 2009 et réside à Ma’alot, ville en développement, au nord d’Israël. Salutations au Ministère des Affaires étrangères de cette merveilleuse, grande et sainte Nation, Israël !

Il n’est pas dans ma nature d’écrire des lettres pour octroyer un peu d’influence, cependant, c’est le devoir qui me charge de plaider au nom de mes clients.

Je comprends que les Consulats israéliens soient en grève, tout autour de la planète, depuis plusieurs mois, maintenant. Ils sont même allés si loin qu’ils ont décidé d’arrêter de procurer des visas aux Olim. Cette action drastique est aussi impitoyable qu’inacceptable.

Les Olim sont les vrais héros de notre temps! Ils renoncent « à la voie de la moindre résistance », en vendant leurs maisons, leurs voitures, en quittant leur emploi et en arrachant leurs enfants à leurs petits camarades et à leur école. Pourquoi ? A cause du désir profond et inextinguible de leur âme de (re-) venir à la Maison (Quelle décision magnifique d’altruisme). Dans mon travail, j’écoute le récit de leurs sacrifices, de leurs rêves et de leurs projets ; et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider et les soutenir.

C’est un fait, en 2013, le processus de retour est un peu plus facile qu’il ne l’était auparavant, mais, pour les Olim sans visas, c’est encore très pénible, stressant et bourré d’incertitudes. Je le sais, parce que je suis quotidiennement en contact avec eux. Leurs e-mails sont pleins d’inquiétude et de crainte. Ces gens se sont engagés à faire leur Aliyah cet été – ne leur tournez pas le dos !

J’ai lu, ici ou là,- ( jssnews.com Article original)- que nos héros modernes peuvent faire leur Aliyah après leur arrivée, cela dit, la paperasserie pourra t-elle se faire aussi rapidement qu’ils le souhaiteraient? Peut-être rencontreront-ils alors d’autres problèmes imprévus, qui compliqueront encore le processus d’Aliyah. Ces préoccupations sont tangibles, légitimes et doivent être reconnues comme telles.

Il y a trop de prétendants à l’immigration qui sont rongés par l’anxiété, au sujet de leur avenir, aussi, s’il vous plaît, tâchez de trouver un peu de temps dans la journée, pour ruminer ces quelques mots et tenter de résoudre rapidement les motifs de cette grève.

blogs.timesofisrael.com Article original

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Rappel Jforum.fr : il y a quelques temps, nous avions relayé et synthétisé plusieurs textes successifs, sur différents sujets, dont l’Alyah Article original, – mais pas seulement -, qui mettaient en cause les nombreux dysfonctionnements induits par les grèves intermittentes d’un certain Comité de travailleurs, au sein même du Ministère des Affaires étrangères.

Méir Ben-Hayoun, sur son blog, relayé par JSS.news, répondait avec ironie, sur ce point, par un article en forme de « Tout va très bien, Madame la Marquise », appuyé par une interview d’Avi Zana, récent bras droit de Gil Taïeb, lors d’une élection ( jssnews.com Article original). L’argument-massue ? On peut toujours faire son « Aliyah » comme « touriste » et faire valider ses papiers ensuite, se faire rembourser ses frais personnels, billets, implantation de dépannage, absence provisoire de soutien par l’Etat… Vive la grève, les acquis sociaux, les augmentations salariales, les postures gauchistes en toute circonstance, le boycott des droits de l’usager des services et tant pis pour les Olim qui se débrouilleront bien avec les moyens du bord ! D’ailleurs, il existe un samu social (AMI, entre autres) qui n’est pas fait pour les chiens et qui peut les y aider ! Tant mieux, tant mieux.

Il concluait, alors, que des « organes de presse chagrins, aigris , de la Communauté juive française » chercheraient, en fait, implicitement, à « faire paniquer » les postulants, et ainsi, tireraient une balle dans le pied de l’Aliyah. On peut ou non revenir sur cette inversion flagrante des faits exposés et la complète déconsidération des préoccupations des diasporas en mouvement. Mais le texte, ci-dessus, ne dit pas autre chose que les précédents témoignages sur le sujet et devrait se suffire à lui-même.

Doit-on considérer le postulant comme un « touriste », sorte de « clandestin » (tant qu’il reste sans légitimité) jusqu’au moment où il parvient, enfin, à se faire respecter pour ce qu’il est : un Juif qui aspire à la Loi du Retour –peut-être la seule vraie Constitution de l’Etat Juif, puisque sa vocation essentielle-, qui fait bien des sacrifices et ne recherche pas, particulièrement les obstacles supplémentaires, dans un dédale administratif kafkaïen, en grève rémanente. Si, comme le proclame cet article, l’Alyah se fait quand même (ele est même plus performante de 40%/à l’année précédente), ce n’est, en tout état de cause, pas grâce à ces syndicats tatillons qui mettent les véritables « bâtons dans les roues » à ces aspirants israéliens en quête de droits de l’usager.

Ce n’était pas le seul problème traité. Et nos sources provenaient, notamment, de plusieurs cyber-gazettes israéliennes Article original, citant des interlocuteurs et décideurs de l’Agence Juive pour Israël, des directeurs pour l’Aliyah américaine, qui affirmaient que « les ennemis d’Israël se réjouissent et que ces actions sont antisionistes et antipatriotiques ». Nous leur laissons la responsabilité de leurs propos.

Nous citions, aussi, plusieurs experts israéliens, dont Mordekhaï Kedar Article original, traduit par Danilette Article original, qui évoquait des exemples précis de refus d’un de ces textes sur l’univers mental des « Martyrs du Jihad », par une personne bien placée de ce Ministère, tirant, visiblement, la couverture à gauche, du côté des « offres de paix » de Shimon Peres et censurant l’article documenté sur ce bourrage de crânes, afin de ne pas déranger les chancelleries européennes et rester « de bon ton ». On établissait le parallèle avec les prophéties dans le désert, à propos de l’exposition du Musée du Jeu de Paume, à Paris, en France, en forme d’à quoi bon si le relais ne se fait pas. Kedar décrivait les années ministérielles d’Avigdor Lieberman comme « persona non grata » au sein de son propre Ministère, isolé par ces « activistes », qui n’appliquent pas la ligne d’un gouvernement, mais conçoivent la politique que celui-ci devrait suivre à l’étranger.

Nous rappelions les difficultés induites dans le parcours du combattant juridique et solitaire de Philippe Karsenty Article original, dédaigné par l’Ambassade en France. Nous parlions, alors, de sabotage d’Hasbara, cette fois, pour ceux qui choisissent la voie de la lutte du pot de terre contre le pot de Fer, en Europe. Nous avons appris que le représentant d’Israël en Bulgarie Article original n’était pas en mesure (en tout cas, en grande difficulté) d’assister à l’hommage rendu aux victimes du terrorisme à Burgas, du fait de ces perturbations.

Disons-le clairement, cette grève se poursuit, imperturbable et insensible aux variables de contexte, comme :

1) La mise de la Branche Armée du Hezbollah sur la liste des groupes terroristes, selon la définition de l’UE, après moultes pressions et péripéties. N’était-ce pas le rôle des ambassades et consulats de répondre présent !, à un moment où cette définition importe, pour Israël et les Juifs-cibles du Hezbollah, dans le monde entier ? Ceci, même et surtout, si ce distinguo « branche armée/vitrine politique » est artificiel et imparfait ?

2) L’annonce de la parution de la nouvelle directive européenne qui « trace les frontières » de l’Etat Juif à sa place, renie ses engagements au Conseil de Sécurité (résolution 242) de ne pas interférer dans les négociations, par des postures de préjugé paternaliste et postcolonialiste. N’y a-t-il pas « le feu à la baraque » et la nécessité d’une mobilisation, Ici et là, d’ampleur pour contrecarrer ces manœuvres ? A moins, évidemment, que ce Diktat complaise à la ligne dirigeante de ce type de syndicat, voire, mais je n’irais pas jusque-là, à leurs défenseurs journalistique et institutionnel qui soutiennent la grève en minimisant ses inconvénients… On a connu Meïr Ben-Hayoun moins féru de défendre une ligne gauchiste, et un peu plus perspicace sur le propos général qu’il soutenait, mais tout le monde peut changer… (ne dit-on pas que les extrêmes se rejoignent ?). Et nous ne lui épargnerons le procès d’intention que lui-même se complaît à produire.

3) On relève des appels au boycott d’Israël, au nom du « patriotisme » (Orwell se porte bien, merci), de la part d’un Guidéon Lévy, et Noam Chomsky se réjouit des résolutions européennes, comme constituant un « pas en avant »… vers la destruction d’Israël.

Avant de juger qui est « chagrin » ou qui se préoccupe légitimement, certain journaliste israélien et certain partisan des arrangements à la sauvette une fois sur place, du moment que les acquis sociaux des syndicats progressent, – ces Pangloss qui pensent que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles- feraient bien de jeter un œil distrait au témoignage ci-dessus, avant de le jeter en corbeille comme émanant de quelqu’un qui, selon leurs critères, n’aurait pas voix au chapitre. Ce n’est pas parce que certaines personnalités du Fonds Social Juif Unifié ont mis tout leur poids dans la balance pour que des agences supplétives tournent, afin de pallier les dysfonctionnements du système d’origine, qu’on peut s’autoriser à prendre les confrères pour des pleureuses assermentées dont le témoignage serait, de facto, négligeable, voire irrecevable, car douteux. CQFD.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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