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A Lyon, un grand monsieur, 75 ans et un cœur gros comme ça, en a edomiciu assez d’assister à la détresse des personnes condamnées à passer l’hiver dans la rue. En deux ans, cet homme d’affaires a injecté deux millions d’euros de sa poche pour bâtir des « villages SDF » sous forme de bungalows, à Lyon et à Dijon. D’autres structures doivent ouvrir ces deux prochaines années. Et il y aura forcément besoin de volontaires pour accueillir et soigner les bénéficiaires.

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Alain Sitbon

Quelles que soient vos compétences, si vous avez la fibre sociale et une vocation humanitaire, vous ne pouvez pas ignorer qui est Alain Sitbon ! Un septuagénaire qui ne fait pas son âge, porté qu’il est par la passion qui l’anime : secourir le plus grand nombre de personnes démunies pendant l’hiver.

« Un jour j’ai vu une toute jeune maman pelotonnée dans une cabine téléphonique. Elle n’avait pas vingt ans, son bébé quelques jours à peine. J’ai eu le déclic. Je devais rendre à ces gens une partie du fruit de mon labeur de 50 ans ».

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Avec son feutre noir vissé sur la tête et son écharpe rouge autour du cou, l’homme a un sourire incroyable et l’oeil qui fond, lorsqu’il parle de son projet : Dom’ici, des villages de bungalows, fabriqués à partir de containers industriels et destinés à accueillir des familles nombreusesdomici4, mais aussi des couples, homosexuels ou hétérosexuels, et des célibataires. Les chiens y sont admis, avec des enclos spécifiques. Et chaque bénéficiaire dispose de sa petite chambre tout confort, lit, télévision, lavabo, et radiateur bien chaud.

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A Lyon, deux villages existent déjà, et à Dijon une structure vient de voir le jour. Là bas, nous rencontrons une famille, venue de Roumanie. Les parents et leurs enfants, deux en bas âge, un garçon de 11 ans handicapé, et de grands ados. « Ici, notre vie a changé, explique le père dans un français très correct. Notre garçon malade a pu être soigné, on lui a fourni un fauteuil roulant, les machines nécessaires à sa rééducation… Les petits vont à l’école, ils savent déchiffrer des mots et parlent super bien le français au bout de quelques mois à peine ! ».

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domici3Chez les voisins, une petite fille adorable et sérieuse, nous explique que l’école, c’est quand même vraiment mieux que d’habiter une maison squattée comme elle le faisait avant d’arriver là… Elle prend ses cahiers et s’installe à une table, où une éducatrice spécialisée vient l’aider à faire ses exercices pour le lendemain. Plus loin, une assistante sociale passe prendre des nouvelles. Dans la salle commune, les salariés des différentes associations qui gèrent les structures Dom’ici, s’affairent : l’heure du repas approche, il faut tout préparer. C’est de la logistique, toutes ces bouches à nourrir !

Il y a aussi du personnel de nettoyage, c’est la société du petit-fils d’Alain Sitbon qui s’occupe de l’entretien des locaux. Là encore, besoin de bras, pour que tout soit nickel. Ce beau projet a non seulement permis à des dizaines de démunis de pouvoir passer l’hiver au chaud, avec chacun un douillet petit « chez soi », mais il aussi permis de créer trois dizaines d’emplois en deux ans : construction des villages sur site, gestion et maintenance au quotidien. « Je ne m’arrêterai pas là, sourit Alain Sitbon. Mon objectif d’ici 2014 : créer mille et un lits dans d’autres villes de France, pour tous les nécessiteux de l’hiver. Cela n’effraie pas tellement les collectivités car nous implantons nos villages sur des terrains vierges ou en friches, et nos structures se montent en une semaine et se démontent en trois jours ».domici5

« Si tous les riches faisaient ça, y aurait pas de pauvres », rigole Momo, un bénéficiaire qui n’en revient toujours pas de la chance qu’il a d’être ici, après plusieurs années dehors. L’ambiance est super bonne, même s’il y a quelques énervés, parfois, qu’il faut canaliser. Mais franchement, le personnel est génial, et on le leur rend bien. On leur doit tellement…. »

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domici6Alain Sitbon souhaite proposer des villages comme ceux qui existent déjà, à tous les départements intéressés. Mais les bungalows, construits à partir de containers, devraient laisser place à des chalets en bois, avec deux chambres pour les familles. Le riche entrepreneur a en fait étendu aux SDF le principe des structures qu’il a créées il y a dix ans pour les gens du voyage, « Hacienda ». Grâce à ces différents projets, l’entrepreneur a déjà créé 330 emplois, et il ne compte pas s’arrêter là : « pour chaque village créé, 6 à 11 personnes sont recrutées ». « Je pensais que l’hiver c’était le pire moment à passer dans la rue, se réjouit Thomas, bénéficiaire d’une chambrette dans l’un des deux villages de Lyon. En fait, grâce à tous les travailleurs sociaux de Dom’ici, c’est la meilleure période de l’année ! »… Tout est dit !

[jobvitae.frArticle original

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Sitbon Alain

SITBON

Armand Maruani

{{Merci Denis Sellam , on ne peut pas etre partout >}}

{{ La Fayette n’etait qu’un petit quartier de Tunis connu dans le monde entier , meme un general francais nous a pique le nom . Ah ah ah}}

Denis.sellam1

Non il est d Algérie ….

Armand Maruani

{{Bravo , monsieur Sitbon}} .

{{Vous etes de La Fayette de Tunis ?}}