Ce n’est pas encore une guerre ouverte, mais cela y ressemble.
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Cinq anciens ministres (si l’on ajoute Fillipetti et Cahusac) se mettent à critiquer celui qu’ils ont servi pendant les deux premières années du quinquennat. Et l’inévitable se produit ; alors que François Hollande, du temps où il ambitionnait de se représenter en 2017, comptait ne pas avoir de rival ni de concurrent sur sa gauche, voit désormais se dresser sur sa route Duflot et Montebourg, assez pour lui faire perdre ces 3%, susceptibles de l’écarter du premier tour.

Certains disent clairement que pour les contestataires soit du gouvernement soit de l’Assemblée nationale, on est déjà rentré dans l’après-Hollande. C’est un peu l’impression qui se dégage des déclarations d’Arnaud Montebourg, hier après-midi. Il est vrai qu’un homme si agité ne pouvait pas rester coi durant plus de cinq semaines. Il est vraiment allé au bout de sa patience. Et il a fini par dire tout le mal qu’il pensait de la politique suivie jusqu’ici par le gouvernement.

Mais cela ne règle rien, car les partis de droite sont, eux aussi, en cours de reconstruction. Certes, nul ne pourra barrer la route à Nicolas Sarkozy dans sa reconquête de l’UMP. Chacun le sait et lui-même le sait. C’est la seconde partie de la fusée qui se révèle plus ardue.

Est ce que la présidence d’un parti est du niveau d’un ancien président de la République ?

Et, par ailleurs, est-ce que l’accumulation des affaires judiciaires ne va pas être un sérieux caillou dans sa chaussure ?

La droite court donc le risque de renouer avec son péché mignon, la guerre des chefs. Certains au PS semblent s’en amuser et s’en réjouir. Mais cela n’arrange pas les affaires de la France qui semble être en panne et attendre dans le désordre et la fatalité qu’une impulsion forte soit donnée et que l’on entre dans une ère nouvelle.

Toutes les élections qui se sont succédé ont donné l’avantage à la droite, voire à l’extrême droite qui vient de faire son entrée au Sénat.

Le PS devrait se remettre en question plus sérieusement ; tous ses alliés l’ont quitté ou sont affaiblis, la côte de popularité du président issu de ses rangs, stagne à moins de 15%, du jamais vu sous la cinquième république. Et surtout des voisins de la zone Euro qui commencent à regarder ce pays avec des yeux ronds…

Et n’oublions pas le vote du budget qui sera le vrai marqueur, un marqueur qui décidera de l’avenir du gouvernement de Manuel Valls. Jeudi dernier se tenait la fête de l’unité allemande à l’hôtel de Beauharnais. Le Premier Ministre français était là et a répondu au discours du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmayer. Ce dernier a diplomatiquement dit à Manuel Valls que l’on comptait bien sur la France et sur sa volonté de réformes structurelles. Il a insisté là-dessus. Car si la France tarde trop, elle va tout simplement décrocher pour un long moment..

Sans le dire clairement, le ministre allemand avait à l’esprit la somme pharaonique de l’endettement de la France, plus de deux mille milliards ! Aucun pays au monde ne peut avancer avec un tel boulet au pied. Si cela continue, le service de la dette oblitèrera bon nombre de recettes fiscales. Alors, que faire, oui, que faire pour sortir de cette spirale infernale ? On le redit sans trop y croire qu’un gouvernement d’union nationale serait le bienvenu… Peine perdue. A moins que le vote du budget ne réserve une surprise qui remettrait la balle au centre

Maurice-Ruben HAYOUN

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KM

NORMAL, les Socialos ne sont pas fait pour gouverner (il n’y a qu’à voir la cata), mais pour être dans l’opposition et râler. Le reste, c’est à dire la FRANCE ils s’en foutent !