Bereshit.

Au commencement était le Verbe.

Puis le Verbe s’ancra.

Il fut lettre, puis mot pour transmettre à travers le temps et l’espace la Parole de Celui qui est le Non Nommé.

Et nous, les juifs, devînmes le Peuple du Livre.

Du sacré au plus profane, en un raccourci délicat, les livres se répandirent et avec eux, parfois, le mystère et le bouleversement.Il est des livres fondateurs, qui vous soulèvent l’âme, littéralement.

Des auteurs qui font vaciller de fragiles constructions, jusqu’à la démesure parfois. Mishima, dont je lus au-delà des mots, en mon jeune âge, «L’ange en décomposition», fut pour moi alors de cet ordre-là.

Mais également, entre tant d’autres, «Le temps des déracinés» d’Elie Wiesel, qui conte une journée dans la vie d’un homme, Gamliel, hanté par des esprits, des fulgurances…


Bookcrossing à Lyon en 2006

Ce sont des livres compagnons de route, porteurs de folle espérance.

Des livres que l’on offre, œuvres messagères de l’impossibilité parfois de dire, ou simplement livres partage, juste pour le plaisir.

Book-Crossing, sur internet, c’est le concept du livre errant, du livre voyageur. Livre que l’on «abandonne» telle une bouteille à la mer, pour qu’il soit retrouvé, lu et laissé de nouveau pour un autre voyage vers un nouveau lecteur.

Le «lâcher de livres» est un acte gratuit, volontaire, ludique et rayonnant d’altérité.

De véritables communautés se sont nouées autour de ce phénomène de société.

Ces livres sont, comme les pigeons voyageurs, parfois «marqués», par un code, un identifiant, avec une adresse Internet, permettant à l’heureux découvreur de laisser une trace, s’il le souhaite, de l’existence du livre dans sa vie.

Puis il le dépose à son tour dans un lieu porteur pour lui.

Ainsi les livres poursuivent leur échappée libre, parce que la culture, la littérature, la poésie appartiennent à tous et ne connaissent pas les frontières.

Si d’aventure vous croisez la route d’un de ces livres errants, sur un banc à Jérusalem, au creux d’un arbre dans un parc à Paris, sur une table à une terrasse d’un café à Prague, New-York ou Tel-Aviv, accueillez-le, lisez-le, peut-être y découvrirez-vous quelque chose, puis laissez-le poursuivre son destin en lui rendant sa liberté.

Vous pouvez même lui donner un ou deux compagnons de route, des écrits qui vous sont chers.

Aimer c’est partager.

Sarah Oling/ Benillouche Blog Article original

Tags : Book-Crossing Benillouche Olling Littérature Voyage Culture

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