Ligue arabe: le retour de la Syrie est un «feu vert» aux crimes d’Assad, dénonce l’opposition

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry (au centre), le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit (à gauche) et le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Hossam Zaki (à droite), le 7 mai 2023.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry (au centre), le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit (à gauche) et le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Hossam Zaki (à droite), le 7 mai 2023. KHALED DESOUKI

Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, après plus d’une décennie d’isolement diplomatique, donne un «feu vert» à la brutalité du régime de Bachar al-Assad dans son pays ravagé par la guerre civile, a dénoncé l’opposition basée au Qatar.
Dans un contexte régional de rapprochements diplomatiques, la Ligue arabe a réintégré dimanche le régime syrien, ostracisé depuis 2011 en raison de la répression dans le sang d’un soulèvement populaire déclenché dans le sillage des Printemps arabes.

Rapprochements avec le régime syrien

«Les crimes ne peuvent être récompensés par un retour à la table des pays arabes», a déclaré dans un communiqué Bilal Turkia, représentant de l’opposition syrienne à Doha. «Au contraire, ce sera un feu vert à plus de brutalité de la part de ce régime dont le comportement ne changera pas», a-t-il insisté.

Opposé à la normalisation avec Damas, à l’instar des États-Unis et des puissances européennes, le Qatar abrite la seule ambassade syrienne gérée par l’opposition. Plusieurs pays arabes se sont quant à eux récemment rapprochés du régime syrien, en particulier depuis le séisme meurtrier de février, notamment l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ou encore l’Égypte.

Ce réchauffement intervient au moment où Ryad, longtemps opposé à la normalisation avec le président Assad, a rétabli les relations diplomatiques avec son grand rival, l’Iran, fidèle soutien de Damas. La Turquie commence elle aussi à renouer avec le régime syrien, les ministres des Affaires étrangères des deux pays devant se rencontrer mercredi en Russie, elle aussi très proche de Bachar al-Assad.

«Normaliser avec lui revient à passer sous silence ses crimes brutaux», a déploré Bilal Turkia, estimant qu’une solution au conflit ne peut se faire «aux dépens de la justice et des droits humains». Impliquant des acteurs régionaux et internationaux, la guerre a fait environ un demi-million de morts. Près de la moitié des Syriens sont désormais des réfugiés ou des déplacés à l’intérieur de leur pays, et des pans du territoire échappent encore au contrôle du gouvernement.

Par Le Figaro avec AFP

 

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