Le tweet ambigu de Mladenov

Par Michèle Mazel

Vendredi 20 au soir, au terme du quatrième vendredi des démonstrations violentes de « la marche du retour à Gaza », l’emballement des premiers temps avait nettement baissé et avec lui le nombre des victimes – trois ou quatre selon les estimations ; néanmoins l’Union européenne s’est déclarée scandalisée parce ce qu’un adolescent de quinze ans avait été tué. Mladenov, Coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen Orient,  a pour sa part posté un tweet vengeur accusant Israël de tuer des enfants :

« C’est scandaleux de tirer sur des enfants. En quoi tuer un enfant à Gaza aide-t-il à la paix ? Cela n’aide pas ! Cela alimente la colère et engendre plus de tueries.  Les enfants doivent être protégés contre la violence et ne pas y être exposés ou être tués. Cet incident tragique doit faire l’objet d’une enquête.”

On relèvera tout d’abord qu’il ne s’agissait pas d’un enfant. Pour une fois le journal Le Monde a mis les choses au point. Il ne parle pas d’enfant mais d’adolescent, même si le Hamas qui dans un premier temps avait dit que la victime avait seize ans s’est ressaisi pour revoir l’âge à la baisse.

Pourtant Mladenov, qui ne peut pas ne pas le savoir, n’hésite pas à utiliser le terme « enfant » qui est autrement incendiaire. Peut-être parce qu’il a vu dans les reportages les jeunes, très jeunes enfants qui s’approchent de la barrière de sécurité ?  Au fait, dans   quelles circonstances s’est produit l’incident ?  Ecoutons le Figaro, qui décrit la situation sur le terrain le 20 avril[i] : « Vendredi, à quelques centaines de mètres de la barrière de sécurité gardée par les soldats israéliens, des adolescents gazaouis s’affairaient autour de papiers de couleur et de bouteilles en plastique vides. De leurs mains est né un cerf-volant aux couleurs noire, blanche, verte et rouge du drapeau palestinien. Les jeunes remplissaient une bouteille de combustible, l’attachaient au cerf-volant et marchaient vers la frontière. Là, à distance assez sûre pour ne pas se faire tirer dessus, ils enflammaient la bouteille et lâchaient le cerf-volant. Une fois qu’il était dans les airs, ils le libéraient du fil qui le retenait et le suivaient du regard passer au-dessus de la frontière et retomber dans un jaillissement de flammes. »   On se demande alors pourquoi les médias occidentaux, si prompts à juger Israël, ne se sont pas attardés sur la seconde partie du tweet du Coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen Orient : Les enfants doivent être protégés contre la violence et ne pas y être exposés.  Il va de soi que la tâche de protéger les enfants incombe aux autorités – à savoir le Hamas qui gouverne la bande de Gaza d’une main de fer. C’est donc à cette organisation que revient la lourde responsabilité de mettre les enfants en sécurité et de les écarter de toute zone de confrontation ou de danger. N’y-a-t-il donc pas là de la part de Mladenov une condamnation à peine voilée du Hamas qui a manqué à son devoir ? Pourquoi des enfants et des adolescents sont-ils exposés à la violence ? La réponse à cette question, le coordinateur ne peut l’ignorer : c’est parce que le Hamas les y incite, les y pousse et parfois les force à se rapprocher dangereusement de la barrière de sécurité.

Pire, le Hamas assure un salaire aux manifestants et s’engage à compenser les familles des victimes– un peu si elles sont blessées et beaucoup si elles sont tuées, et qu’il se trouvent des parents pour encourager leurs enfants à prendre des risques. Alors que doit viser cette enquête que réclame instamment le représentant de l’ONU ? N’est-ce pas en premier lieu les crimes commis par le Hamas envers les petits gazaouis ?  Quant aux Israéliens, qui, on le sait, ne ménagent pas leurs efforts pour avertir les populations civiles et notamment les   jeunes et moins jeunes du danger que leur fait courir le Hamas en les envoyant vers la barrière de sécurité, ils ont, pour leur part, déjà ordonné une enquête sur les circonstances de la mort de l’adolescent.

Par Michèle Mazel©

[i] http://www.lefigaro.fr/international/2018/04/20/01003-20180420ARTFIG00249-gaza-face-aux-snipers-israeliens-les-palestiniens-utilisent-des-cerfs-volants-pieges.php#fig-comments

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

4 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Ratfucker

Il met en évidence l’utilisation d’enfants-soldats, ce qui est un crime de guerre. Quand on participe à des activités de combat sous les ordres d’un groupe armé, un pogrom par exemple, on n’est plus protégé en tant que civil.

sasline

L’ONU a envoyé un Malade-nov. Malade dans la tete. Malade dans le corps. Malade de voir les Juifs lui dirent MERDE.

C. Hamon

Avez vous déjà entendu l’Union européenne et Mladenov, Coordinateur spécial de l’ONU,

……. A propos des 250000 enfants Syriens tués, assassinés, liquidés, gazés, éliminés en Syrie ?

Ils ne pensent qu’à une seule chose, … tuer, assassiner, liquider, éliminer Israël !

Marc A

Il y a une image très connue où on voit deux combattants, le soldat israelien et le terroriste palestinien, se faisant face. Chacun est à côté d’un berceau.
Le berceau israelien est derrière le soldat.
Le berceau palestinien est devant le terroriste.
Tout est dit sur ce simple (mais pas simpliste) dessin.