Le Pape François lors d'un jubilé avec des détenus. | Reuters.
Le pape François a célébré dimanche une messe devant mille détenus invités exceptionnellement en grand nombre au Vatican, l’occasion de leur exprimer un message « d’espoir » en l’avenir, mais aussi de dénoncer « l’hypocrisie » d’une société souvent « prisonnière » de son individualisme.
Mille détenus, incarcérés en Italie et en Espagne, mais aussi 3 000 autres personnes, employés pénitentiaires, bénévoles en milieu carcéral, et proches, participaient, ce dimanche, à un « jubilé des détenus », une première dont le temps fort était une homélie du pape dans la Basilique Saint Pierre.

Le souverain pontife a rendu visite à de maintes reprises à des détenus, en Italie et à l’étranger. Dimanche, dans un cadre très solennel et recueilli, sans présence policière visible, il est sorti de son texte pour rappeler son sentiment lors de ces visites carcérales: « chaque fois que je vais dans une prison, je me demande pourquoi eux et pas moi, nous avons tous la possibilité de nous tromper ».

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« Espérance, don de Dieu »

« L’espérance est un don de Dieu », a-t-il dit dans son homélie, en conseillant aux condamnés de ne pas « s’enfermer dans leur passé ». « Certes, le manquement à la loi a mérité la condamnation, la privation de la liberté est la forme la plus lourde de la peine qui est purgée, car elle touche la personne dans son être le plus intime. Et pourtant, l’espérance ne peut s’évanouir », a insisté le souverain pontife.

Au cours de la messe, à laquelle participaient des détenus lisant des textes liturgiques, le pape a aussi critiqué le difficile parcours vers la réinsertion: « Parfois, une certaine hypocrisie porte à voir en vous uniquement des personnes qui ont commis une faute, pour lesquelles l’unique voie est celle de la prison ».

« On oublie que nous sommes tous pécheurs et que, souvent, nous sommes aussi des prisonniers sans nous en rendre compte », a estimé le pape, avant de dénoncer « les contradictions » d’une société qui préfère montrer les prisonniers du doigt.

« Lorsqu’on s’enferme dans ses propres préjugés, ou qu’on est esclave des idoles d’un faux bien-être, quand on s’emmure dans des schémas idéologiques ou qu’on transforme en loi absolue les lois du marché qui écrasent les personnes, en réalité, on ne fait rien d’autre que de se mettre dans les murs étroits de la cellule de l’individualisme et de l’autosuffisance, privé de la vérité qui génère la liberté », a martelé François.

Ouest France

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