TRUMP-BIDEN : à scandaleux, scandaleux et demi

Liliane Messika, MABATIM.INFO

Trump Biden.jpgLes scandales se suivent mais leurs médiatisations ne se ressemblent pas.

Prenons, par exemple, celui qui secoue actuellement les États-Unis : deux accusations, l’une grave, l’autre impardonnable. À ma droite, Donald Trump, poids lourd de la haine médiatique, écrasé sous la mitraille, à ma gauche, Joe Biden, qu’on imagine poids mouche, tant est léger le vol silencieux des papillons médiatiques qui effleure[1] les charges pesant contre lui.

Deux scandales. L’un, corruption active et enrichissement personnel sans cause, est systématiquement minoré par la presse. C’est celui qui salit Joe Biden, le candidat démocrate que nos élites médiatiques, de part et d’autre de l’Atlantique, voyaient déjà, avec ravissement, installé à la Maison Blanche en novembre 2020.

L’autre, contre Trump, concerne un soupçon de pressions sur le Président ukrainien, afin qu’il ouvre une enquête sur les malversations (avérées depuis) du fils du candidat à l’investiture démocrate pour les prochaines présidentielles.

Les faits ont beau être mineurs en termes de gravité, la procédure de destitution qui veut les sanctionner est l’annonciation qui fait jouer hautbois, résonner musettes et crépiter claviers aussi bien à Greenwich Village et à Beverly Hills qu’à Saint Germain des Près.

Que dans les faits, Trump ait été blanchi, par les mêmes qui accusent Biden, ne trouve grâce dans aucune logique éditoriale, aussi nos médias font-ils l’impasse sur cet aspect de la question. Il faut admettre que le terme « blanchi », pour sémantiquement correct qu’il soit, n’en représente pas moins un chiffon rouge agité devant le politiquement correct. Et cela ne se limite pas au successeur de Barack Obama…

Innombrables titres sur l’appel de Biden à l’impeachment de Trump

De la même façon que « milliardaire » est une insulte dans le vocabulaire médiatique français, « démocrate » est un compliment.

Pourtant, le mot lui-même ne signifie pas la même chose en VF et en VO : le parti démocrate n’est pas plus ou pas moins démocratique que son adversaire républicain. Et ce dernier ne vise pas à abattre une monarchie, ou à transformer la République fédérale des États-Unis en une réplique à la française.

« Le candidat démocrate à la Maison Blanche a appelé mercredi pour la première fois à l’impeachment de Donald Trump aux prises avec l’affaire ukrainienne, l’accusant d’avoir ‘’trahi le pays’’  (20 Minutes.

Rappel de casting : ça, c’était le gentil. Maintenant le méchant : « Donald Trump, frustré, se déchaîne en meeting : En guerre ouverte avec les démocrates sur la procédure de destitution qui le menace, en conflit avec les républicains sur le dossier syrien, le milliardaire de l’immobilier traverse une phase difficile… Première cible, l’ancien vice-président Joe Biden, son possible adversaire démocrate à la présidentielle de novembre 2020 (le Parisien). »

On peut cocher tous les mots magiques, grâce auxquels les lecteurs français sont conviés à s’identifier aux ennemis du milliardaire antidémocratique. Pour autant, il est difficile de savoir exactement ce qu’on lui reproche, tant le fond de l’affaire est enseveli sous les attaques ad hominem.

L’affaire Joe Biden : un scandale Canada Dry

L’accusation qui touche le candidat démocrate est autrement plus grave que celle qui est pieds et poings liée à Trump. Le Président américain aurait fait pression sur son homologue ukrainien pour qu’il dévoile un pot aux roses aux relents plus fétide que les 45.000 € reçus par Pénélope Fillon, qui ont coûté son élection à son mari.

En effet, Hunter Biden, le fils du démocrate à l’origine de la procédure d’impeachment de Trump, a touché chaque mois 50.000 $ de salaire fictif. CHAQUE MOIS PENDANT CINQ ANS. Pour un total de 3 MILLIONS $.

On comprend le malaise des médias deux poids-deux mesures hexagonaux : 45.000 € pour un emploi d’assistante parlementaire, peut-être fictif, mais en tout cas légal, c’est une scann-dâhl !

Alors que 3 millions de dollars en jetons de présence d’une société gazière, pour le fils d’un démocrate américain dont le papa a fait limoger le procureur qui enquêtait sur elle, ce-la ne-nous reee-garde pas. Lire la suite

[1] Non, hélas ce n’est pas de moi, mais de Leconte de Lisle dans son poème Épiphanie.

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Damran

C’est un grand plaisir de retrouver Liliane sur ce site, elle est toujours aussi percutante !
Le fait que Biden estime être le plus qualifié pour devenir le prochain président des USA, prouve l’état de délabrement mental dans lequel il se trouve.
Après huit années de mandat Obama, la classe moyenne américaine a été piétinée, tandis que la politique étrangère a enregistré les plus grands désastres qui soient, avec l’Iran et la Syrie, entre autres.
Après le film d’horreur « La nuit des morts vivants » Biden veut nous imposer un nouveau film d’épouvante : « La nuit du retour des momies ».
Une autre sale affaire guette Biden, il s’agit d’accusations concernant son comportement plus que contestable envers des petites filles, d’où le surnom de « Joe le pédophile » qui lui a été attribué.
Les « Démocrates » sont de mauvais perdants qui n’ont toujours pas digéré la défaite d’Hillary, et qui n’ont pas cessé depuis l’élection légitime de TRUMP, de fabriquer toutes sortes de complots, de machinations, et d(accusations insensées contre lui, pour le démolir.
Mueller a passé près de deux ans à enquêter avec l’aide d’importantes équipes officielles et des moyens illimités pour trouver quelque chose sur l’ingérence russe, mais il n’a rien trouvé et a rendu le dossier, mais en laissant planer de façon vicieuse, un doute sur ses conclusions.
Joe Biden était au courant des embrouilles de son fils, mais il a préféré accabler TRUMP, le « milliardaire » comme le nomme l’Agence France Propagande, aux ordres du Quai d’Orsay, le grand manipulateur.
Nous sommes médusés lorsque nous lisons que de hauts responsables de la sécurité américaine, membres de la CIA, soient prêts à balancer des secrets d’Etat,en se métamorphosant en « lanceurs d’alertes » pour nuire à un président élu démocratiquement, pour l’affaiblir et empêcher sa réélection en 2020.
Aux USA, le fascisme nouveau est arrivé !!!!!