Raphaël Nisand – Transparence en Israël, black-out en Iran

 

 

 

 

La triple inculpation de Benyamin NETANYAHOU le jour même où il apparait que le Président RIVLIN va probablement devoir provoquer la troisième élection de la KNESSET en quelques mois donne à réfléchir.

NETANYAHOU proteste énergiquement en parlant même de coup d’état et ses partisans le suivent grosso modo sur cette ligne. Pas sûr que le Likoud fasse bloc cette fois ci.

La gauche et le centre israélien exultent et il apparait bien que ce front judiciaire que rien ne peut arrêter sera décisif pour l’avenir de Benyamin NETANYAHOU mais aussi pour Israël.

Voici un premier ministre en exercice, officiellement mis en examen par le Procureur d’Etat MANDELBLIT au moment même où il est censé affronter à temps complet les attaques terroristes du djihad islamique, la tentative d’encerclement de l’Iran et un processus électoral.

Cela fait désordre bien-sûr et c’est même un petit peu ridicule mais à y bien réfléchir n’est ce pas là un signe de maturité de la démocratie israélienne ?

Il y a donc en Israël un pouvoir exécutif fort , un pouvoir législatif, la Knesset divisée mais à la source de toute légitimité et un pouvoir judiciaire qu’aucune objection politique ou sécuritaire n’arrête , et ceci même en temps de guerre et même à l’égard du premier des israéliens.

Les israéliens sont tellement attachés à cette indépendance de la justice qu’ils ont dénommé le projet de loi d’immunité qui devait protéger le premier ministre, la loi française puisqu’il est copié de l’immunité totale accordée au Président de la République française pendant son mandat.

Pas de loi française donc en Israël. Il est ainsi particulièrement savoureux d’entendre de nombreux politiques et médias français moquer la situation israélienne. C’est vrai qu’on ne risque pas ça en France grâce à l’immunité accordée au Président de la République et dans une moindre mesure aux parlementaires.

Face à la transparence israélienne prise ici pour de la corruption on tend vainement l’oreille pour entendre critiquer l’Iran qui vient d’assassiner au moins entre 100 et 200 opposants à balles réelles d’après des sources d’Amnesty International. L’Iran des ayatollahs qui, pour commettre ses crimes dans le silence a purement et simplement suspendu Internet .

Pas d’image, pas de photo, pas de film, pas de journaliste, les pires crimes sont commis à Téhéran qui se permet en plus de menacer Israël mais qui croyez-vous que l’on critiquât en France ?

Jérusalem et son gouvernement bien sûr.

Ce tango écœurant mené par la pensée unique française devrait logiquement cesser ne serait-ce que pour respecter les nombreux morts du malheureux peuple iranien assassiné par un gouvernement moloch.

Mais il ne faut pas chercher ici la logique, la raison ou l’éthique, c’est Israël nous dit-on qu’il faut vilipender.

Jusqu’à quand durera cette cécité française et européenne ?

Raphaël Nisand

Chroniqueur le lundi matin 8H30 sur Radio Judaïca.

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KIGEM

CE N EST PAS ENCORE AUJOURD’HUI QUE LA FRANCE METTRA EN CAUSE L IRAN POUR LES MASSACRES QU ELLE COMMET CONTRE SON PEUPLE. PAR CONTRE QUELLE DÉLICE JOURNALISTIQUE EN FRANCE D ATTAQUER ISRAËL POUR TOUT ET N IMPORTE QUOI.
C EST COMME POUR « PASDALMAGAME » DANS LE 9/3