La 9ème Division de l’armée syrienne a, par erreur, dirigé ses tirs d’artillerie et de missiles sur des forces iraniennes, du Hezbollah et des Syriens, mercredi 18 février, au cours de leur percée du Sud de la Syrie vers le Golan. C’est ce que révèlent des sources des renseignements militaires de Debkafile. Un général syrien fait aussi partie des morts résultant de ces « tirs amis », que les experts militaires attribuent à la coordination défaillante, parmi ces forces hétéroclites qui prennent part à cet assaut vers Quneitra. 

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Cette opération a, jusqu’à présent, coûté environ 200 tués estimés, parmi les Syriens, Iraniens et membres du Hezbollah, ainsi que leurs supplétifs chi’ites d’Asie Centrale et d’Irak. 

Les membres des groupes rebelles disent, de leur côté, avoir lourdement touché et tué un certain nombre d’agresseurs des Gardiens de la Révolution et de Libanais du Hezbollah, ainsi que certains soldats de Bachar ; des témoignages sont vérifiés par des photos de certains de ces cadavres. En supplément, 43 Pasdaran iraniens et membres du Hezbollah ont été tués en une seule embuscade et 20 de plus, lors d’une seconde. 

Cet incident a servi de comité d’accueil au Commandant des Brigades Al Qods iraiennes, le Général Qassem Soleimani, peut de temps après son arrivée, cette semaine, au poste de commandement iranien qui se situe à l’ouest de Damas, pour prendre le commandement du front de guerre du Sud Syrien, avec le consentement du Président Bachar al Assad. 

Selon d’autres sources, émanant de commandants des rebelles, cette prise en main iranienne est moins bien perçue, au sein de l’armée syrienne, où on a appris qu’au moins 12 officiers de l’armée régulière ont été exécutés, presque au hasard, afin de montrer aux forces du régime que leur seul choix possible était d’obéir aux salles de direction des opérations conjointes irano-libanaises. Ils ont été fusillés pour apprendre aus Syriens qu’ils ne pouvaient pas se retirer du champ de bataille ni tenter de poignarder les forces étrangères dans le dos. 

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C’est la toute première fois au cours de ces quatre ans de conflit qu’Assad concède de céder le contrôle du moindre des secteurs de guerre de son armée et de le passer entièrement aux mains des Iraniens. 

Cette action comporte quatre connotations, relatives aux renseignements militaires, de fort mauvais augure pour Israël : 

1. Les précédentes conjectures disant que la motivation de Téhéran, dans cette poussé&e combinée pour prendre le contrôle du Golan, consistait à implanter des forces du Hezbollah sur le Golan en face des lignes israéliennes, viennent d’être, brutalement remises au goût du jour : le but de l’Iran est bien plus large et plus dangereux que prévu. Il consiste à déployer des unités radicales des Gardiens de la Révolution tout contre la frontière nord-est d’Israël avec la Syrie et de faire face-à-face avec Tsahal. 

2. Et ce n’est pas tout, les Iraniens ont pour objectif d’expulser les rebelles syriens du Golan et d’occuper Quneitra pour en faire leur principal avant-poste et le siège de leur commandement avancé. Ce serait la première fois qu’un poste de Commandement iranien atteindrait un point à portée de vue et de tir des forces militaires israéliennes. 

Le grand nombre d’officiers du CGRI et des Brigades al Qods impliqués dans cette offensive forme le premier noyau du nouveau centre de commandement iranien à Quneitra. 

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On doit supposer que, tout comme Téhéran a transféré des forces d’Irak et d’autres parties du monde chi’ite (Afghans-Pakistanais) en Syrie en vue de son opération à Quneitra, il continuera à transporter d’Irak des canons à courte portée, divers types de missiles et de tanks T-72 qui sont adaptés à un conflit potentiel avec l’armée israélienne depuis des points géographiques très proches. Ces équipements ne seront pas consignés par l’administration à Damas ni sujets à aucun contrôle de l’armée syrienne,mais transférés directement vers la nouvelle base iranienne sur le Golan – pour autant que les forces combinées soient en mesure de continuer à avancer groupées, après l’épisode de tir « ami » et de conquérir Quneitra. 

3.  Le Général Soleimani a assigné leur premier objectif aux officiers iraniens. Il s’agit d’arracher aux rebelles syriens le point élevé de la montagne de Tel Al-Hara, qui é »tait autrefois une forteresse syrienne avec des dizaines de kilomètres-carrés de bunkers, de tunnels et de positions défensives. S’y trouvait aussi perchées, des stations-radars avancées russes, qui suivaient à la trace les mouvements de l’armée et de la force aérienne d’Israël, à travers la frontière. Ces stations étaient connectées aux réseaux de renseignements moyen-orientaux du CGRI et maintenaient Téhéran au courant des mouvements et déploiements militaires israéliens. 

Vidéo de la capture de la station-radar russe de Tel Al-Hara

Si les forces du Hezbollah et de la Syrie dirigées par l’Iran parviennent à écraser les défenseurs rebelles syriens et à conquérir ce sommet de montagne stratégique, ils seront en mesure de restaurer ces installations et de reprendre leurs séances d’espionnage du nord d’Israël. 

Le plan de Soleimani consiste à relier cette station au centre de commandement avancé qu’il vise à établir à Quneitra. 

4.Tel Al-Hara (à environ 1067 m d’altitude) est le pic le plus élevé de la région du Golan, surplombant ainsi les avant-postes israéliens, dont Tel Hazaka. Sa chute permettrait aux troupes iraniennes de disposer d’une position de commandement au-dessus des positions de Tsahal. 

debka.com

Adaptation : Marc Brzustowski.

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Armand

D. est notre allié et la bêtise celle de nos ennemis .