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Intérêts immobiliers et déficit budgétaire obligent: le sort de l’aéroport de Tel-Aviv était scellé.

Après plusieurs journées éprouvantes, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a annoncé hier que l’aéroport Sde Dov de Tel Aviv allait fermer ses portes le soir même à minuit.

L’aéroport de Sde Dov était devenu une bataille entre l’immobilier et les intérêts de l’aviation israelienne.

L’unité de l’armée de l’air, qui l’exploitait, est maintenant transférée à la base de Hatzor. Arkia Airlines Ltd. et Israir Airlines ont reçu pour instruction de retirer tous leurs avions de ligne avant 23h59 la nuit dernière…

La fermeture de Sde Dov était inévitable. Lorsque Bezalel Smotrich a été nommé ministre des Transports il y a quelques semaines, il s’est pourtant, d’emblée prononcé contre.

Son prédécesseur, Yisrael Katz, s’était abstenu d’exprimer une opinion mais Smotrich s’est lancé dans une campagne contre la fermeture de l’aéroport de Tel-Aviv qualifiant le projet de « mouvement antisioniste ».

Devant le Comité des finances de la Knesset la semaine dernière,  Smotrich a consacré 20 minutes à la présentation détaillée de la nouvelle législation qui visait à laisser  Sde Dov ouvert pour trois années supplémentaires mais la planification de la future construction était en cours depuis des dizaines d’années et il était impossible de faire machine arrière

. Il semble même que la décision avait déjà été prise avant la réunion entre Netanyahou, Smotrich, Meir Yitzhak Halevi, le maire d’Eilat et  Arnon Bar Dov, le président de Histadrut.

Il y a quelques jours, de hauts responsables du ministère des Finances ont clairement expliqué à Netanyahou quels seraient les résultats du report de la fermeture de Sde Dov et plus précisément du coût exorbitant que cela produirait. On parle de dizaines de milliards de shekels dans un contexte de  déficit budgétaire grandissant.

Les protestations contre la fermetures de l’aéroport de Sde Dov sont-elles justifiés?

Ces dernières semaines, le maire d’Eilat, Meir Yitzhak Halevi, a lancé une campagne médiatique contre la fermeture de Sde Dov. De nombreuses manifestations se sont opposées au projet de fermeture.

Yitzhak Halevi a même éclaté en sanglots lors d’une session du Comité financier de la Knesset, comme si sa vie en dépendait. L’accent mis sur le tourisme pour stimuler la station balnéaire de la mer Rouge a fait les gros titres pendant quelques mois.

Rappelons toutefois que s’est aussi Meir Yitzhak Halevi qui avait décidé de transférer l’aéroport du centre ville d’Eilat  vers le nouvel aéroport international de Ramon au profit d’un projet immobilier.

Un déménagement qui, au final,  a causé nombres de désagréments. En effet, la distance de 18 kilomètres entre le nouvel aéroport de Ramon et Eilat implique un trajet en taxi de 100 shekels. Ouvrir un nouvel aéroport sans exploiter de liaison ferroviaire, ou au minima une navette régulière, est un oubli qui ne peut être ignoré.

Eilat dépend du tourisme intérieur et,  Sde Dov ou pas, il s’agit d’un produit touristique coûteux, sans nouvel hôtel ni nouvelle attraction.

En d’autres termes, on ne peut pas imputer à la fermeture de Sde Dov, les problèmes touristiques de la ville du sud d’Israël.

Tel-Avivre – sources Globes –

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Miraël

Il n’y a pas du tout de navette entre le nouvel aéroport et la ville? c’est incroyable.