L’Espagne a démantelé un réseau de recrutement de femmes djihadistes, via Facebook

Mohamed el-Shahed (AFP)
Mohamed el-Shahed (AFP)« Des proches des Egyptiens coptes décapités en Libye par le groupe EI, se lamentent à l’annonce de la nouvelle le 16 février 2015 dans le village de Al-Awar (sud de l’Egypte) »
 

Des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont attaqué deux villages chrétiens sous contrôle des forces kurdes dans la région de Hassaké et ont enlevé 90 habitants, a affirmé mardi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Lundi, l’EI a attaqué Tal Chamiram et Tal Hermoz, deux villages assyriens de la province de Hassaké (nord-est de la Syrie) et ont enlevé 90 habitants », a indiqué à l’AFP le directeur de cette ONG Rami Abdel Rahmane.

L’ONG n’a pas été en mesure d’indiquer où ont été conduits les otages.

La province de Hassaké se divise entre les forces kurdes et les djihadistes de l’EI avec une présence de l’armée loyaliste dans la ville éponyme.

Cependant, les Unités de protection du peuple kurde (YPG), la principale milice kurde syrienne, mènent l’offensive dans la région et se sont emparées 24 villages et hameaux avec pour objectif de prendre la localité de Tal Hamis, aujourd’hui aux mains des djihadistes et visée par des raids de la coalition, conduite par les Etats-Unis, qui ont tué 14 membres de l’EI.

L’YPG a également lancé une offensive dans la province de Raqa, fief de l’EI plus à l’ouest, et s’est emparé de 19 villages après avoir réussi à repousser les djihadistes de la ville frontalière de Kobané et des environs.

Les Assyriens, sont les chrétiens nestoriens, un courant du christianisme condamné par le Concile d’Éphèse en 431 en raison de divergences sur la nature du Christ. Ils sont aussi très présents en Irak.

Réseau de recrutement de femmes pour l’EI

L’Espagne a annoncé mardi avoir démantelé un réseau de recrutement via Facebook, notamment de jeunes femmes, pour le compte du groupe Etat islamique (EI), et arrêté quatre personnes dont deux dans l’enclave espagnole de Melilla au Maroc.

Les deux personnes arrêtées à Melilla « sont les responsables de la création et l’administration de plusieurs plateformes internet utilisées pour diffuser tout type de matériel de propagande » en particulier pour le groupe Etat islamique, affirme le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Jesus Blasco de Avellaneda (AFP/File)
Jesus Blasco de Avellaneda (AFP/File)« Spanish police escort a 20-year-old Abaya clad woman in Melilla on December 16, 2014 during a series of arrests for suspected recruitment of young women via the Internet to join Islamic State militants fighting in Iraq and Syria »
 

« Dans la droite ligne de la stratégie du groupe terroriste Daesh (groupe Etat islamique), ils se centraient sur le recrutement de femmes qui, après le processus d’endoctrinement, finissaient par intégrer ce groupe terroriste dans les zones de conflit », ajoute le ministère dans un communiqué.

L’Espagne a démantelé plusieurs réseaux de ce type ces derniers mois, en particulier dans les enclaves espagnoles au Maroc de Melilla et de Ceuta, seules frontières terrestres entre l’Europe et l’Afrique.

Les autorités estiment qu’une centaine d’Espagnols ont rejoint les rangs de « milices djihadistes » en Irak ou en Syrie, un chiffre relativement faible par rapport aux centaines de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis.

Le Maroc, ayant récemment renforcé sa législation antiterroriste, ne masque pas son inquiétude face au phénomène alors que plus de 2 000 Marocains, en comptant les binationaux, auraient rejoint des groupes comme l’EI.

Le Royaume-Uni s’interroge sur les moyens d’empêcher la radicalisation de jeunes femmes, après le choc provoqué par le départ cette semaine vers les territoires contrôlés par le groupe État islamique (EI) de trois adolescentes de « bonne famille ». Mardi, Shamima Begum, 15 ans, Kadiza Sultana, 16 ans, et Amira Abase, 15 ans, se sont envolées pour Istanbul dans un avion de Turkish Airlines, probablement pour rejoindre l’EI en Syrie.

La Turquie critique Londres dans l’affaire des trois adolescentes parties pour la Syrie : La Turquie critique Londres dans l’affaire des trois adolescentes parties pour la Syrie

 

Profondément ébranlées, leurs familles qui n’avaient rien vu venir ont lancé des appels émouvants samedi, suppliant leurs filles de revenir en Angleterre.

i24news avec AFP

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