Un combattant des FDS devant Raqqa, le 16 octobre. (BULENT KILIC / AFP)

Environ 150 enfants de jihadistes français ont été signalés en Syrie et vont commencer pour certains à être rapatriés en France, indique-t-on de source française à l’AFP.

Ils ont été signalés par les familles en France ou dans les zones sous contrôle kurde depuis l’effondrement du groupe jihadiste État islamique (EI) en 2017.

Seule une partie d’entre eux a toutefois été identifiée et localisée avec précision, dans les zones kurdes, ouvrant la voie à un rapatriement, ajoute la source citée, ayant requis l’anonymat, sans avancer de chiffres.

Le retour des adultes est exclu

Les enfants, pour la plupart âgés de moins de six ans, ne pourront partir qu’avec l’accord de leur mère, qui elle restera sur place, souligne la source citée. La France exclut tout retour des adultes, combattants ou épouses, considérées comme des militantes de l’EI, au grand dam des avocats représentant les familles en France.

« Ceux qui ont commis des délits ou des crimes en Irak et Syrie doivent être jugés en Irak et Syrie », martèle-t-on au ministère des Affaires étrangères.

« L’exception c’est les mineurs, dont la situation sera examinée au cas par cas. On a un devoir particulier de sauvegarder l’intérêt supérieur de l’enfant », ajoute-t-on.

Le rapatriement s’annonce toutefois très compliqué, le Kurdistan syrien n’étant pas un État reconnu par la communauté internationale, et Paris n’entretenant pas de relations diplomatiques avec Damas. « On a commencé à regarder comment les choses peuvent se faire. C’est une affaire très complexe », concède-t-on à Paris.

Plus de 300 jihadistes français morts

Au total, une quarantaine de familles, mères et enfants, on été signalées en Syrie. Quelques « dizaines » de combattants francophones -30 à 40- seraient par ailleurs prisonniers des Kurdes syriens, ajoute la source citée, sans préciser si des Français se trouvent parmi eux.

En Irak, seules trois familles de jihadistes français ont été recensées. Une des mères, Mélina Boughedir, condamnée à la perpétuité, a accepté de laisser partir trois de ses enfants.

Sur les 680 jihadistes français estimés sur le théâtre irako-syrien, plus de 300 sont morts et un petit nombre a rejoint d’autres pays (Afghanistan, Maghreb, Libye), estime Paris.

Une partie d’entre eux sont donc toujours sur place. « Une partie est dans le réduit de l’EI à la frontière syro-irakienne où il y a aujourd’hui des combats. Une centaine d’entre eux se trouve aussi à Idleb », la dernière grande province rebelle de Syrie, souligne-t-on.

La France dément tout accord avec les Kurdes

Les forces kurdes syriennes affirment détenir plus de 900 combattants étrangers de l’EI, venant de 44 pays, qui représentent un véritable casse-tête judiciaire et sécuritaire. Elles appellent en conséquence leurs pays d’origine à les rapatrier mais ceux-ci se montrent souvent réticents devant l’hostilité même de leurs opinions publiques.

La France, qui a participé aux opérations contre l’EI, dément pour sa part avoir conclu un accord avec les Kurdes pour qu’ils gardent ses ressortissants, comme l’a évoqué récemment le quotidien Le Monde. « Zéro accord a été finalisé. Mais les Kurdes connaissent notre position. Ils savent que nous ne souhaitons pas les faire revenir », assure la source citée.

Le HuffPost

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Trender

Encore une chance pour la France, peut être auront nous la chance de reconnaître un de ses « gentils enfants endoctrinès » qui maniait avec dextérité diverses armes couteaux, sabre, revolver…mais bien sûr, j’exagère sans doute, rentré au bled « la France islamisèe » pour pouvoit faire rêver leurs nouveaux amis à l’école…j’espère que leur suivi psychologique et leur vie, sera plus efficace , que les fiches « S »…a suivre….