Schlomoh Brodowicz. Jean Daniel. Le Kaddish se fera sans moi
Il est de bon ton, dans le Tout-Paris bien-pensant de se répandre en hommages pour celui qui fonda et fut longtemps à la tête du Nouvel Observateur devenu l’Obs. Je n’ai jamais eu l’esprit moutonnier, et pour le coup je l’aurai moins que jamais.
D’abord, pour faire bonne mesure avec une circoncision qu’il avait subie à son insu, Jean Daniel jugea bon de s’amputer de son patronyme. Il est vrai que « Bensaïd » est un appendice un peu ostentatoire quand on se veut un grand universaliste.
Je ne ferai pas à Jean Daniel le grief d’avoir été de gauche. Après tout, il fut un temps – il y a quand même une poignée de décennies – où j’achetais régulièrement Le Nouvel Observateur, ne serait-ce qu’en raison de la présence dans sa rédaction d’un immense homme de gauche, catholique pratiquant de surcroît, et grand philosémite devant l’éternel, j’ai nommé le regretté Maurice Clavel.
Avec le temps je me suis désintéressé de cet hebdomadaire devenu l’organe de la bobo-bien-pensance.
En 1989, Jean Daniel violenta la communauté juive de France en rencontrant Yasser Arafat lors de sa visite à Paris.
Ce fut une outrance gratuite de snob affranchi, d’autant que l’épisode eut autant de retentissement sur la paix au Proche-Orient que le réchauffement climatique sur la pizza quatre saisons.
À cela s’ajoute qu’il s’institua au Nouvel Obs une véritable monomanie en la matière d’articles et de reportages délétères sur Israël, constellés des clichés et autres poncifs éculés sur les colons « messianiques » des territoires, et d’une façon générale sur le monde religieux fait tout entier de personnages méphitiques prêts à en découdre avec tout ce qui n’est pas au diapason de la tradition de Moïse.
C’en fut au point qu’en 1997, Elisabeth Schemla, rédactrice en chef de l’hebdomadaire, crut bon d’en claquer la porte devant le traitement inique de l’information du Moyen-Orient dont elle était témoin.
Mais le pire était à venir. Lire la suite
Bravo Shlomo…
Pas de larmes de pangolins…
Je n’ai point tari de la même répulsion, du même dégoût, et que cette mort n’enlève rien à l’affaire.
Aura-t-il eu l’idée de la crémation qu’il en sera félicité.
Je m’étonne souvent que la longévité soit accordée, souvent, à nos détracteurs, sans doute pour les proposer à la réflexion, mais souvent ils la méprisent, imbus, dans leur certitude…
Non, pas kadish…
Sa fille reste aux manettes…