Présidentielle : pour Robert Ménard, Marine Le Pen n’a aucune chance de l’emporter en 2022

Le maire de Béziers, qui a pris ses distances avec le RN, souhaite qu’un nouveau visage émerge pour affronter Emmanuel Macron lors de la prochaine présidentielle.

«Elle est la garantie, l'assurance vie d'Emmanuel Macron. Elle est la certitude qu'il sera chef de l'État. Elle va perdre», a juré Robert Ménard à propos de Marine Le Pen.
«Elle est la garantie, l’assurance vie d’Emmanuel Macron. Elle est la certitude qu’il sera chef de l’État. Elle va perdre», a juré Robert Ménard à propos de Marine Le Pen. AFP

En se déclarant très tôt candidate, elle espérait susciter un sursaut dans son mouvement. Mais la candidature déjà annoncée de Marine Le Pen à la présidentielle de 2022 ne fait pas l’unanimité dans sa sphère politique. L’ancien allié de l’ex-Front national, Robert Ménard, s’est désolidarisé ce jeudi matin de la présidente du Rassemblement national (RN) dans la course à l’Élysée. Le maire de Béziers a assuré ne pas vouloir se «résigner à une défaite annoncée de Marine Le Pen»«Elle est la garantie, l’assurance vie d’Emmanuel Macron. Elle est la certitude qu’il sera chef de l’État. Elle va perdre», a-t-il insisté sur BFMTV.

Alors qu’il est lui-même allé apporter son soutien la semaine dernière au député RN candidat aux municipales à Perpignan Louis Aliot, Robert Ménard estime que Marine Le Pen «incarne une opposition protestataire» qui la conduirait à sa perte. «Il faut être réaliste, aujourd’hui un candidat étiqueté Rassemblement national, je vous garantis qu’il ne sera pas chef de l’État», a-t-il prédit. À Perpignan, Louis Aliot, ancien vice-président du RN, a d’ailleurs fait le choix de mener une liste sans étiquette qui ne porte pas le logo du RN.

Ses idées «ne sont pas majoritaires»

Si Robert Ménard trouve tout de même Marine Le Pen «courageuse, opiniâtre, énergique», il pense que les idées de la députée du Nord «ne sont pas majoritaires». Il a exhorté à l’émergence d’«un visage nouveau» pour faire face à Emmanuel Macron en 2022.

Le maire de Béziers, réélu dès le 1er tour avec 68% des voix, avait participé à la convention de la droite organisée en septembre 2019 par Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen. Dans son discours face à l’assemblée composée de personnalités de la droite conservatrice et nationaliste, il avait intimé à Marion Maréchal et ses proches: «J‘en ai assez des excuses des uns et des autres pour ne pas se présenter à la prochaine présidentielle. Nous avons besoin d’un visage qui incarne ce qu’on a à dire, d’un chef. Il faut arrêter de parler politique, il faut que vous en fassiez. Cela ne sert à rien ce qu’on fait là. La seule chose qui compte, c’est de se donner rendez-vous dans trois ans, mais à l’Élysée.»

Jeudi matin, refusant d’évoquer une personnalité politique, il a concédé avoir «des gens, des noms en tête»«Maintenant il faut les transcender. Je ne resterai pas étranger à ce débat-là», a-t-il promis. Et de marteler : «il faut faire apparaître un nouveau visage.»

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well

exactement , moins raciste et moins autoritaire