Iran : Le serveur de messagerie électronique de l’organisation atomique piraté.

NUCLEAIRE Les pirates réclament la libération de tous les prisonniers politiques en Iran.

Les pirates demandent à Téhéran de libérer tous les prisonniers politiques, sans quoi ils révéleront les documents qu’ils ont collectés. Un groupe se faisant appeler « Black Reward » a lancé, vendredi, un ultimatum de 24 heures aux autorités iraniennes, les exhortant à libérer tous « les prisonniers politiques, les prisonniers d’opinion et les gens arrêtés lors des récentes manifestations », faute de quoi, il diffuserait des documents liés au programme nucléaire du pays.

À l’expiration de l’ultimatum, des documents ont été diffusés, samedi, sur les réseaux sociaux, par le groupe présumé, dont une courte vidéo montrant un site nucléaire, ainsi que des cartes et des fiches de paie.

Cette organisation a-t-elle seule les moyens de ce piratage ? A-t-elle bénéficié d’un aide d’un état ? Des questions que se pose le régime des mollahs, qui fait face à une révolution larvée.

« Aucune valeur »

L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a finalement indiqué, dimanche, qu’un serveur de messagerie électronique d’une de ses filiales avait été piraté par « une source originaire d’un pays étranger ».

« Un accès non autorisé au système de messagerie électronique de cette compagnie par une source originaire d’un pays étranger spécifique a conduit à la publication du contenu de certains messages sur les réseaux sociaux », a-t-elle indiqué, sans nommer le pays.

Ces messages contiennent « des messages techniques et des échanges normaux », est-il ajouté. « Le but de tels actes illégaux (…) est d’attirer l’attention des opinions publiques (…) en menant des opérations psychologiques qui n’ont aucune valeur », poursuit l’OIEA.

L’Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort, le 16 septembre dernier, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée trois jours plus tôt, à Téhéran, par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants, mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors de ces manifestations. Des centaines d’autres, dont des femmes, ont été arrêtées.

Ces déclarations surviennent alors que les Occidentaux et l’Iran tentent depuis plus d’un an de relancer le JCPOA, l’accord nucléaire conclu en 2015 entre les grandes puissances et Téhéran. Cet accord visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions internationales est en déliquescence depuis le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis de Donald Trump, qui a mené à l’imposition de sanctions américaines et l’affranchissement progressif par Téhéran de ses obligations.

Les négociations avec l’Iran, qui dément chercher à obtenir l’arme nucléaire, sont dans l’impasse depuis des semaines.

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