PeSSaH : le partage de la matsa du milieu, Yahats (vidéo)

Chers Amis,
Dans quelques jours, ce chabbat,  nous serons déjà en train de consommer cette matsa, ce pain de misère, sans hamets,pour lequel chacun d’entre nous à tant fait d’efforts physiques, matériels mais spirituels aussi, car, en tant qu’être humain nos efforts ne sauraient être complets sans avoir mis du « spirituel » dans nos moindres actions. Cet envoi d’aujourd’hui ne contiendra que des articles pour nourrir notre esprit, le côté matériel sera assuré par les repas délicieux et traditionnels auxquelles nous sommes tous habitués nous rappelant notre vécu.
PESSAH CASHER ET SAMEAH A TOUS ET QUE MASHIAH ARRIVE ENFIN CAR PEU IMPORTE OÙ CHACUN DE NOUS RÉSIDE LE DÉSORDRE EST PRÉSENT SOUS TOUTES LES LATITUDES ET NOUS SOMMES ASSOIFFÉS DE PAIX ET DE TRANQUILLITÉ
Cordialement CAR

Nous avons, au cours des années précédentes, fourni des commentaires autour de cette célébration si particulière qu’est Pessah, fête que l’on désigne par tant de noms comme par exemple : HAG HAAVIV (fête du printemps) ou HAG HAMATSOTH (fête des matsoth)…

Sur la table du seder sera disposé un plateau avec des « symboles » de la liberté qui nous fut offerte par le Saint Béni soit-IL, des verres, et des haggadoth…. Et du vin, bien entendu…
Après avoir fait le kiddoush et avoir récité l’ordre dans lequel va se dérouler le seder, le chef de famille ou celui qui sera chargé de lire la haggadah va procéder au « YAHATS » ou partage. Le verbe qui signifie partager en hébreu est LAHTSOT heth-tsadik-hé. Cette opération consiste à découvrir sur le plateau les trois matsot, saisir la matsa du milieu et donner un coup dessus pour la partager en deux, prendre la plus grosse des deux moitiés et la mettre de côté pour l’AFIKOMEN tandis que l’on remet l’autre moitié entre les deux autres.
Première halte: en règle générale, l’on considère que les 3 matsot posées au-dessus des autres symboles disposés sur le plateau sont censées représenter les trois « castes » COHEN, LEVY et ISRAEL tandis que le Arizal préfère voir ces matsot représenter les 3 patriarches : Abraham, Isaac et Jacob parce que l’enseignement de la Tradition relève un lien entre les 3 Patriarches et les 3 fêtes de pèlerinage :
PESSAH…….ABRAHAM………allusion au pétrissage des galettes à offrir aux anges
SHAVOUOTH…….ISAAC…….. allusion au shofar dont le son accompagna le don de la
Torah. Le shofar provenant de la ligature d’Isaac.
SOUCCOTH…….JACOB ………. Allusion aux souccoth construites par Jacob pour ses troupeaux ainsi qu’il est écrit il s’est construit un beith midrash et pour son troupeau des souccoth et le nom de ce lieu fut « souccoth »…..
Les questions qui pointent sont pourquoi c’est la matsa d’Isaac que l’on prend et pourquoi la casse-t-on en 2 ? La réponse apportée par le Midrash et les Tossefoth du Rosh est qu’Isaac a accepté d’aider le peuple d’Israël, sa descendance somme toute, en endossant la moitié des fautes d’Israël pour lui permettre de sortir plus vite de cette maison d’esclavage dans laquelle ils étaient tout près de perdre entièrement leur identité juive. Aussi, Isaac dont le nom est youd-tsadik-heth-kouf et, de changer la lettre tsadik en un sine ce qui au lieu de YITSHAK se changea en YISSHAK…!!!
Une autre raison mise en relief par le Baâl HaTourim est que, la valeur numérique du nom Yitshak est de 208 et que le mot YAHATS a la même guematrya il semblerait donc logique que cette deuxième matsa soit la même !!!
D’autre part, HaShem avait annoncé à Abraham, lors de l’Alliance des Morceaux que le peuple qui serait la descendance d’Abraham resterait dans un pays étranger (ERETS LO LAHEM) 400 ans et c’est ainsi que cette « peine » fut réduite de 190 ans !!!
La particularité d’Israël se place à un autre degré car, la Tradition ésotérique nous enseigne qu’HaShem a créé un ange particulier et une planète pour chaque peuple, pour chaque nation. Mais, pas pour Israël. Ainsi, chaque ange a « des comptes à rendre » sur le pays dont il est responsable mais Israël obéit à d’autres lois et D. est son Seul et Unique Gardien. Israël n’est pas soumis aux influences astrologiques comme les autres nations c’est ce que signifie cette citation du Talmud : EYN MAZAL LEISRAEL que des personnes non versées traduisent mal par : Israël n’a pas de chance.
Lorsque dans la Haggada on lit qu’HaShem nous dit qu’IL nous a fait sortir d’Egypte IL affirme : ANI VEL LO MAL’AKH, ANI VE LO SARAF, ANI VE LO SHALIAH, ANI HOU VE LO AHER (Moi et pas un Ange, Moi et pas un Séraphin, Moi et pas un Envoyé, MOI SEUL et personne d’autre) LUI-MEME…

PESSAH : LE SANG DE LA PREMIERE PLAIE
Le sacrifice pascal : sur les raisons de sacrifier un agneau en Egypte au vu et au su de tout ce peuple idolâtre (et même de la plupart des Bené Israël qui s’étaient « assimilés » au point d’avoir même aboli la circoncision) et qui rendait un culte à un agneau, nous avons disserté maintes fois.
Dans les années -41 à -44 il y avait à Jérusalem un roi dont le nom était Agrippas Ier. Devant l’affluence qui régnait dans la capitale de la Judée à la veille de Pessah à un moment où les familles arrivaient pour procéder au sacrifice, il demanda à compter le nombre d’agneaux abattus et il dénombra 1,2 millions d’agneaux ce qui signifierait qu’à l’époque vivaient en Judée environ 12, millions d’habitants (si l’on considère qu’un agneau suffisait pour une famille de dix personnes !! Ce qui nous fait rêver !!!
La première plaie fut le SANG : DAM. Nous allons tenter de comprendre tout ce qui se rattache à cet élément. Et, comment à partir d’une plaie on peut relier des éléments apparemment non associables.
Pour quelle raison la première des plaies fut le sang ? Nous savons que les raisons étaient multiples : pour venger le sang des nouveaux nés qui étaient tués et précipités dans le Nil et de cette façon en rendant impropre à la consommation les eaux du Nil, la punition était double à la fois venger le sang juif et se venger de cette idole qu’était devenu le Nil qui non seulement était divinisé mais qui était l’élément de fertilité du pays et aussi source de nourriture (pêche) et engrais naturel des terres agricoles.
D’autre part, les Bené Israël dont les Egyptiens tiraient un profit éhonté ont pu, profiter de l’occasion qui leur fut donnée de s’enrichir en encaissant des « damim ».
Mais il y a eu aussi le sang de la mila, le sang de l’accouchement, ce sang qui est la vie car aucun être ne peut vivre sans sang et parce que nous n’avons pas le droit de le consommer, nous devons le verser sur du sable ou le rincer ou le cacher car nous avons le plus grand respect pour la vie.
Lorsqu’une femme reçoit ses menstrues c’est le signe que la vie n’a pas « pris » en elle, Lorsque la femme accouche, elle donne la vie et ainsi qu’il est écrit dans le Talmud, le sang « devient lait » pour nourrir le bébé tout juste né (כאשר הדם נעכר ונהפך לחלב); l’importance du sang à cet instant qui précède la première aliya de groupe de l’histoire juive revêt une importance capitale aux yeux du Rav Sorotskine (Oznayim la Torah) car dit-il ceci est pour prouver que les Bené Israël qui voulaient sortir d’Egypte n’ont pas reculé à « offrir » leur sang pour HaShem et n’ont pas hésité à toucher à leur corps pour l’amour de l’Eternel.
D’après Rabbénou Behayé les Bené Israël n’ont pas seulement « badigeonné » les linteaux de leurs portes mais, ils ont bien écrit des lettres hébraïques de la façon suivante écrit-il : sur le seuil ils ont inscrit la lettre youd, sur le linteau de droite ils ont inscrit la lettre ‘hé, sur le haut du chambranle ils ont peint la lettre vav, puis, à gauche sur le montant ils ont marqué la lettre hé, soit le Tétragramme.
Cependant que d’autres penseurs pensent différemment : en optant pour un autre nom d’HaShem : 3 fois la lettre youd : un à droite, un au-dessus et le troisième à gauche. Que signifierait ces trois lettres sacrées ? Elles viendraient symboliser le youd qui se trouve au début du Tétragramme (attribut de la Miséricorde), le youd qui se situe au milieu du Nom de l’attribut de Justice (Elokouth), et celui qui se trouve à la fin du Nom illustrant la Majesté (Adonouth).
Juste une petite précision : nous savons que lorsque Moshé s’est rapproché du buisson ardent, et qu’il s’est vu investi d’une mission, le futur grand prophète osa poser la question de savoir comment il devrait se présenter au peuple : de la part de qui il viendrait si je puis m’exprimer ainsi…HaShem lui dit : JE SERAI CELUI QUI SERA. Le Zohar, dans cette parasha de Shemoth, commente ce nom en disant à ce propos qu’il s’agit du nom de la procréation .(שם זה שם הולדה) En analysant ce nom d’après la guematriya selon le calcul plein ce qui nous entraîne avec le nom de E-H-Y-H à Alef = 1+30+80=111+ Hé = 5+5=10 + Youd 10+6+4 = 20+ Hé 5+5 = 10 soit 111+10+20+10 = 151 qui est le même score du mot Mikvé, nom de l’endroit où l’on se purifie. Ce nom vient symboliser le fait qu’en sortant d’Egypte qui avait atteint les 49 degrés d’impureté et en s’attachant à HaShem, le peuple formé des Bené Israël se sont purifiés.

Caroline Elishéva REBOUH.

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