Oise : l’épicier vendait de faux masques anti-coronavirus à prix d’or

Un homme d’une soixantaine d’années a été contrôlé alors qu’il vendait pour 45 euros des boîtes de 100 masques inutiles face au Covid-19. Il risque des poursuites judiciaires et administratives.

 Jaulzy, vendredi. Au total, 3 600 masques vendus illégalement ont été saisis.
Jaulzy, vendredi. Au total, 3 600 masques vendus illégalement ont été saisis. DR

Le 20 mars 2020 à 20h31

Certains semblent profiter, sans scrupule, de la peur qui touche des millions de Français face au coronavirus. C’est le cas d’un commerçant de Jaulzy, petit village situé non loin de Compiègne, qui a vu les gendarmes débarquer chez lui ce vendredi.

Le responsable de cette petite épicerie de proximité, qui s’adonne aussi à la livraison de pizzas, est poursuivi pour avoir proposé à la vente des masques habituellement utilisés dans les cuisines industrielles, totalement inadaptés à la lutte contre la propagation du Covid-19.

Au total, les gendarmes de la communauté de brigades de Choisy-au-Bac ont saisi 36 boîtes de 100 masques, vendues 45 euros alors que, selon ses premières déclarations, le sexagénaire les achetait 2,95 € en provenance d’Espagne. Par ailleurs, sur celles-ci, aucune inscription ne confirmait que ces masques respectaient les normes européennes.

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« C’est lamentable ce genre d’action, j’espère qu’il sera puni », commente, dégoûté, Daniel Tarrade, le maire (SE) de Jaulzy. Il est impossible, pour l’heure, de savoir combien de boîtes ont pu être écoulées. L’homme doit être entendu dans les prochains jours dans les locaux de la gendarmerie.

Les forces de l’ordre avaient remarqué ce petit manège dont le responsable ne se cachait pas. Mercredi déjà, les gendarmes étaient passés lui demander d’arrêter cette activité. « Mais il a refusé de s’exécuter. Il avait même installé un mannequin avec un masque en vitrine », ajoute une source proche de l’enquête. C’est alors que le parquet de Compiègne a demandé aux militaires d’intervenir.

Jusqu’à six mois de prison

Le vendeur peu scrupuleux devra s’expliquer pour « refus de déférer à une réquisition de l’autorité administrative en cas de menace sanitaire grave ». Un délit passible de six mois d’emprisonnement et de 10 000 euros d’amende.

« Il a une autre entreprise d’installation de cuisines industrielles pour les sociétés, c’est sûrement par ce biais qu’il a pu se fournir », croit savoir le maire qui, lui, a remis les 240 masques du stock communal à un cabinet médical voisin ce vendredi.

Il y a dix jours, dans l’Oise déjà, un homme avait été interpellé pour avoir mis en vente sur Internet des masques et gels périmés.

leparisien.fr

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