Téhéran critique les nouvelles sanctions de Washington, promet une riposte
L’Iran a critiqué mardi 2 août les États-Unis après leur annonce la veille de nouvelles sanctions contre le pétrole iranien, promettant de répondre à ces mesures, alors que les pourparlers entre les deux pays sur le nucléaire iranien sont à l’arrêt depuis des mois.
L’administration Biden «ne cesse de prendre des initiatives stériles et destructrices même au moment où des efforts sont en cours pour reprendre les négociations visant à relancer l’accord» sur le nucléaire iranien, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.
Accord de 2015 au point mort
Washington a annoncé lundi des mesures punitives contre «six entités facilitant les transactions illicites liées au pétrole iranien», selon un communiqué du secrétaire d’État américain, Antony Blinken. Les pourparlers entamés à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances parmi lesquelles les États-Unis pour relancer l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 sont au point mort depuis mars, après plus d’un an de discussions.
Le 26 juillet, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien, Josep Borrell, a soumis un projet de compromis et a appelé les parties engagées dans les pourparlers à l’accepter pour éviter une «dangereuse crise». Nasser Kanani a accusé l’administration Biden de «poursuivre et même élargir» la politique «ratée» de celle de son prédécesseur, Donald Trump.
«Neutraliser les effets négatifs»
Début 2021, le président démocrate, Joe Biden, avait fait le pari de négociations rapides pour ressusciter l’accord de 2015, dont les États-Unis se sont retirés sous le règne de son prédécesseur républicain, Donald Trump. Washington avait alors réimposé des sanctions, après quoi Téhéran s’est progressivement affranchi de ses obligations. La «riposte» de la République islamique à ces sanctions sera «ferme et immédiate» , et l’Iran «prendra toutes les mesures nécessaires pour neutraliser [ses] éventuels effets négatifs» sur «le commerce du pays», a promis Nasser Kanani.
Par Le Figaro avec AFP
PHOTO ATTA KENARE, AFP Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani
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