Les États-Unis vont annoncer «une avancée scientifique majeure» dans la fusion nucléaire

Le quotidien britannique Financial Times a rapporté dimanche que des scientifiques en Californie ont récemment obtenu un «gain net d’énergie» d’un réacteur à fusion expérimental.

Le département américain de l’Énergie a déclaré dimanche s’apprêter à annoncer une «avancée scientifique majeure cette semaine» dans le domaine de la fusion nucléaire. Le quotidien britannique Financial Times avait rapporté quelques heures auparavant que des scientifiques du Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL), situé en Californie, ont récemment obtenu un «gain net d’énergie» d’un réacteur à fusion expérimental.

Il s’agirait de la première fois que des chercheurs réussiraient à produire plus d’énergie dans une réaction de fusion – comme celle qui anime le Soleil – qu’ils n’en ont consommé au cours du processus, ce qui constituerait une avancée importante dans la recherche d’une énergie sans carbone. Invités à commenter l’article du FT, les porte-paroles du département de l’Énergie et du LLNL ont indiqué à l’AFP que la secrétaire d’État américaine à l’Énergie, Jennifer Granholm, organisera mardi un événement au cours duquel elle «annoncera une percée scientifique majeure».

«Changer la donne pour la planète»

Le porte-parole du LLNL a ajouté que «l’analyse (était) toujours en cours». «Nous avons hâte de partager plus d’informations mardi lorsque ce processus sera terminé», a-t-elle ajouté. La réaction de fusion qui a produit un gain net d’énergie de 120% s’est produite au cours des deux dernières semaines, a rapporté le FT, citant trois personnes ayant eu connaissance des résultats préliminaires.

La fusion nucléaire est considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain, notamment car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre. «Si cette percée (…) est réelle, cela pourrait changer la donne pour la planète», a tweeté Ted Lieu, membre du Congrès de Californie, après la publication du rapport du FT. La fusion diffère de la fission, technique utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, et qui consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie.

La fusion est le processus inverse : on «marie» deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. L’installation du LLNL se compose de près de 200 lasers de la taille de trois terrains de football, qui ciblent un point minuscule avec de hauts niveaux d’énergie pour initier une réaction de fusion.

Par Le Figaro avec AFP

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