Des volumes pas très épais mais très denses, en général illustrés, avec parfois une partie en arabe. Et en tout cas, ce sont des publications captivantes, notamment sur la période 1850-1950, quand Eljadida exportait des œufs des Doukkalas, par pleins bateaux, vers l’Europe occidentale ; quand Eljadida avait une active communauté israélite autochtone ; quand Eljadida possédait l’hôpital le plus performant de l’Empire chérifien, géré alors par la doctoresse polonaise Eugénie Delanoë, la «tbiba», qui fut durant 30 ans, pendant le temps protectoral, une sorte de «Lalla Mazagan», amie de Lyautey, indigénophile, mélomane, bonne plume, providence médicale des péripatéticiennes mazaganaises et j’en passe. Jmahri fait revivre cette belle figure de l’histoire franco-marocaine et cent autres dont des profils nationalistes, sportifs ou professoraux, et jusqu’à des familles de colons oubliés, sur lesquels Jmahri est allé enquêter en Europe, en bon journaliste de terrain qu’il est aussi.
L’ENTRÉE EN SCÈNE DU SULTAN MOHAMED III
«Vous voulez du roman ? – Lisez de l’Histoire !», conseillait Guizot, lui-même historien et alors ministre du roi français Louis-Philippe (1830-1848). Avec Si Mustapha on est servi et, même après avoir lu ses 17 volumes, on en redemande encore, on veut en savoir plus, notamment sur la re-marocanisation de la cité par le sultan Mohamed III (1757-1790), ce grand monarque trop méconnu des Marocains. Bref, Jmahri a encore du pain à pétrir et à livrer bien doré à ses lecteurs.
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Mazagan, mémoires partagées : Nouvel ouvrage de Mustapha Jmahri
Un livre publié dans la série «Les cahiers d’El Jadida»
Je suis de la même ville que M. Jmahri et il est formidable !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!