Tel son prédécesseur, Yasser Arafat, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, 82 ans, est aussi un grand voyageur.

Cette dernière décennie, il a visité la majorité des pays de la planète, faisant des déplacements fréquents dans les capitales arabes et européennes, notamment à Paris et Bruxelles.

Durant toutes ces années, les jours passés à l’étranger, dans les avions et dans les palaces, dépassent de loin ses séjours dans son propre bureau de Ramallah. Abbas n’a jamais visité les villages palestiniens, sa chère « Palestine profonde », il ne s’est pas non plus intéressé à la misère, et à la détresse de ses compatriotes, ni visité la bande de Gaza.

Ces jours-ci, il était à Moscou pour demander à Poutine un soutien face à la politique pro-israélienne du Président Trump, et particulièrement ses propos limpides concernant Jérusalem. Mais voilà que Poutine semble avoir d’autres chats à fouetter, la solution du problème palestinien ne présente donc pas pour lui une priorité.

A la veille des élections présidentielles en Russie, et devant l’interminable guerre en Syrie, Poutine préfère sauvegarder le régime alaouite de Bachar el-Assad mais surtout ses intérêts stratégiques, tactiques, et économiques.

La récente escalade à la frontière libano-syrienne l’inquiète fortement, et donc il préfère avoir une coordination avec Israël pour pouvoir « maîtriser la situation » sur le terrain que d’avoir une confrontation directe avec Tsahal. Il est bien conscient que le renseignement militaire précis et la haute capacité de combat des Israéliens sont les plus efficaces et les plus puissants de toute la région.

Abbas a commis plusieurs erreurs et maladresses en rejetant la médiation américaine, seule capable de mener à bien un processus de paix cohérent et de pouvoir appliquer à la lettre les accords signés surtout sur le plan sécuritaire et économique.

Ni la Russie, ni la France et ni l’ONU ne peuvent agir dans ce sens et arbitrer un conflit si compliqué et si complexe qui endure depuis plus d’un siècle. Ils peuvent, bien entendu, soutenir et encourager les parties à aboutir à un compromis, mais tout diktat ou pression de leur part sera rejeté catégoriquement par Washington et Jérusalem.

Dans ce contexte, les dernières recommandations publiées par la police contre Nétanyahou troublent la sérénité politique mais ne pourront influer sur la gestion des affaires quotidiennes de l’Etat.

La coalition gouvernementale poursuivra son mandat régulièrement. Sauf coup de théâtre, de nouvelles élections anticipées ne sont pas prévues dans les mois à venir.

Le plan de paix américain pour une solution du problème palestinien est donc toujours à l’étude et plus que jamais valable pour toutes les parties, notamment le transfert prochain de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.

Tous les voyages couteux et médiatisés de Mahmoud Abbas sont donc inutiles car la véritable négociation devrait se faire directement entre Jérusalem et Ramallah, et bien loin des projecteurs et du faste.

 

Freddy Eytan, « Le tour du monde vertigineux et sans résultat de Mahmoud Abbas », Le CAPE de Jérusalem, publié le 14 février 2018: http://jcpa-lecape.org/le-tour-du-monde-vertigineux-et-sans-resultat-de-mahmoud-abbas/

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Julie

Bientôt nos villes françaises vont avoir des rues et des places « MAHMOUD ABBAS  » !!! comme Arafat …c’est par là que commence l’usurpation d’un Pays !!