Tsahal justifie l’opération à Jénine : « Il était impossible d’attendre la nuit ».

Neuf personnes tuées dans l’opération de Tsahal d’aujourd’hui sont enterrées à Jénine. Abou Mazen a décrété trois jours de deuil dans l’autonomie, son ministre a annoncé « un certain nombre de mesures réciproques et de décisions importantes » que l’AP prendra en réponse au « massacre des Palestiniens ». Israël est sous la menace d’une nouvelle escalade militaire, et Tsahal est en train de convaincre le public par le biais de correspondants de guerre que le « massacre » était une complication involontaire d’une opération nécessaire qui devait être menée de toute urgence en plein jour.

Le journaliste militaire vétéran Ron Ben Yishai (Ynet) rapporte de ses sources à l’état-major général qu’après avoir reçu des informations secrètes sur le rassemblement d’aujourd’hui de quatre militants du Jihad islamique dans un bâtiment public au centre du camp de réfugiés de Jénine, il était impossible de reporter l’opération pour arrêter ces terroristes, il fallait agir sans attendre la nuit, malgré la menace de pertes collatérales et le grand risque pour l’armée israélienne. 

Le journaliste note que Jénine « est restée une enclave terroriste », non seulement les forces de sécurité de l’AP, mais aussi l’armée israélienne ont eu peur d’entrer dans le camp de réfugiés pendant la journée, la situation est restée sous contrôle relatif uniquement en raison du fait que la ville était bourrée avec des informateurs du renseignement israélien. L’armée n’a pas précisé quel type d’attaques les quatre militants préparaient, selon Ron Ben-Yishai, dans le passé, ils ont tiré sur les voitures des colons et des FDI dans des embuscades, et aussi, « probablement », ont été engagés dans la fabrication d’engins explosifs.

Yaniv Kobovitz (Haaretz) souligne , selon sa source au sein de Tsahal, que l’opération sanglante au centre du camp de réfugiés n’était « pas un changement de politique, mais une conséquence des circonstances » – les forces de Tsahal qui sont entrées à Jénine ont fait face à une résistance farouche non seulement des militants, les « émeutes » ont impliqué « des centaines voire des milliers » de riverains. Les soldats israéliens couraient un réel danger et c’était le « niveau de menace » qui déterminait leurs actions. 

Selon les descriptions, les événements se sont déroulés comme dans la série télévisée Fauda : l’opération des forces spéciales en civil arabe a échoué, elles ont été découvertes, des tirs ont commencé et des renforts sur des voitures blindées et un bulldozer lourd ont été amenés au centre de Jénine pour sauver le groupe et terminer l’opération. 

À la suite de l’opération, huit Palestiniens armés et une femme de 60 ans accidentellement touchés par une balle ont été tués et 20 autres personnes ont été blessées. Sur les quatre militants, trois ont été tués alors qu’ils tentaient de s’échapper et lors de la prise d’assaut du bâtiment, un s’est rendu. L’homme qui s’est rendu et a été arrêté est le fils d’un militant des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa qui a été tué en 2003. Cinq autres hommes armés ont été abattus dans les ruelles adjacentes au bâtiment public.

Source : news.israelinfo.co.il

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