L’Iran peut avoir la bombe atomique d’ici fin 2017
L’accord nucléaire signé il y a un an avec l’Iran est devenu une question brûlante pour la campagne présidentielle américaine. Jeudi 4 août, le Président américain Barack Obama s’est exprimé devant le Pentagone en disant que l’accord « a fonctionné exactement de la façon dont nous avions dit qu’il se passerait » et même « les responsables israéliens de la défense l’approuvent… et reconnaissent à présent l’efficacité de l’accord » et que les Iraniens « n’ont plus la capacité à court terme de réaliser une percée qui leur permettrait de développer des armes nucléaires ».
Hilary Clinton -qui disposerait de 8 points d’avance sur son adversaire républicain Donald Trump, selon un dernier sondage du Washington Post-ABC – a déclaré devant la Convention du Parti Démocrate qui lui a offert la nomination comme candidate présidentielle officielle : » Nous avons réussi à enrayer le programme nucléaire iranien sans tirer un seul coup de feu ».
On peut désigner ces deux revendications bruyantes comme au mieux hyperboliques et elles se sont attirées une réplique cinglante de Jérusalem :
L’appareil de Défense israélien pense que les accords n’ont de valeur que lorsqu’ils se fondent sur la réalité. Ils n’ont aucune valeur si les faits sur le terrain sont à l’exact opposé de ceux sur lesquels l’accord est censé être fondé ».
Les documents que les sources des renseignements de Debkafile ont réussi à se procurer, ces dernières semaines contiennent certains faits présents dans les paragraphes non publiés de l’accord nucléaire – le Plan d’Action Conjoint et Complet ou JCPOA – que l’Iran a signé à Vienne avec les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, le 14 juillet 2015.
Ces données sont aux antipodes de la version officielle disant que l’accord retarde la capacité de l’Iran de réaliser une percée vers la bombe nucléaire de dix ans pour rassembler les moyens et d’un an supplémentaire avant d’y parvenir. Il est, désormais, démontré que si Téhéran décide de violer l’accord, l’Iran retrouve cette capacité d’atteindre son but en moins de quelques mois -et non en années-
La confirmation la plus cinglante de ce fait provient directement de la « bouche du cheval » (des intéressés eux-mêmes) : Ali Akbar Salehi, Président de l’Organisation à l’Energie Atomique d’Iran, a déclaré que l’accord nucléaire stipule qu’au cas où une partie quelconque l’enfreint, alors l’Iran peuvent reprendre leur enrichissement d’uranium sur le site de Natanz en moins de 45 jours à une capacité encore plus haute qu’avant la signature de l’accord – son adjoint a cité une capacité de vingt fois supérieure.
Leurs paroles font suite aux allégations répétées du guide suprême Ali Khamenei disant que les Etats-Unis sont en situation de violation de l’accord.
L’insistance des responsables de l’Administration américaine sur le point que l’Iran aurait besoin d’une année complète avant d’atteindre une percée significative dans son programme d’armes nucléaires au terme du moratoire de 10 ans est annulée par trois mesures secrètes iraniennes :
1. L’Iran a dissimulé aux inspecteurs de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique des grappes entières de centrifugeuses de Seconde Génération IR-2m – certaines en améliorant ces machines IR à domicile et d’autres en les important du Pakistan et d’Allemagne. Ces machines cachées peuvent substantiellement abréger le processus d’enrichissement d’uranium sur les sites de Natanz et Fordo jusqu’au niveau suffisant pour fabriquer une arme.
2. Avant même de signer l’accord nucléaire, Téhéran a stocké » à Natanz seulement 15. 420 centrifugeuses – 9.156 de 1ère génération en version IR-1 et 1.000 machines d’enrichissement IR-2m à grande vitesse. A la date de la signature, on a montré aux inspecteurs 5.060 centrifugeuses IR-1 – toutes démantelées et passées clandestinement en stockage avec leur équipement adapté d’alimentation, tel que les tuyaux, les systèmes de refroidissement et l’appareillage électronique.
Il a été admis par Salehi en personne que l’Iran est à présent en position de ré-assembler ses installations d’enrichissement en moins de 45 jours.
3. Le calcul des Américains du temps nécessaire à l’Iran pour fabriquer une bombe nucléaire était fondé sur la quantité d’uranium enrichi à faible niveau (LEU) laissé à l’Iran pour son raffinement ultérieur au niveau nécessaire pour une arme atomique. Washington était satisfait que Téhéran respecte la limite de 300 kilos imposée par l’accord.
Cependant, l’Iran a, depuis lors, révélé avoir aussi triché sur cette condition, en transférant un stock bien plus important de LEU (Uranium faiblement enrichi) vers Oman et avoir continué à détourner clandestinement des quantités présentées comme du matériel requis pour la « recherche ».
Toute cette information ajoute encore à la capacité actuelle de l’Iran de tourner le JCPOA en totale dérision à n’importe quel moment qui lui chante, puisque le régime iranien dispose de toutes ses capacités et de tous ses moyens de production pour réaliser une percée dans le développement d’une arme nucléaire en moins de quelques mois, d’ici la fin 2017 – plutôt que d’avoir besoin d’années entières avant d’y parvenir. Après avoir fait des progrès retentissants sur leur programme de missiles, les Iraniens seront aussi bientôt capables d’adapter une ogive nucléaire sur un missile balistique intercontinental, qui pourra rayer de la carte n’importe quelle grande ville d’Europe ou du Moyen-Orient.
DEBKAfile Exposé Spécial 6 août 2016, 11:34 AM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski
Plus con qu’un dirigeant occidental ? Réponse : deux. Plus dangereux qu’un dirigeant occidental ? réponse 1 : toujours deux; réponse 2 : obamerde.