Le drapeau du groupe Etat islamique. © AFP
Plusieurs dizaines de jihadistes somaliens se réclamant de l’État Islamique (EI) ont pris le contrôle mercredi matin de Qandala, petite localité portuaire du Puntland, en Somalie. C’est la première fois que l’EI revendique la prise de contrôle d’une localité dans le pays.

Nous avons pu établir que Qandala est tombée ce matin. Des miliciens islamistes en armes ont investi la localité et dit à la population qu’ils la contrôlaient désormais », a déclaré à l’AFP mercredi 26 octobre, par téléphone, un chef coutumier, Mohamed Muse, depuis la ville de Bossasso, à environ 70 km de Qandala.

« Des pêcheurs des environs de Qandala rapportent que la ville a été prise et qu’ils ne sont pas partis en mer aujourd’hui. Les combattants islamistes ont pris position le long de la côte et dans plusieurs endroits de la bourgade mais nous ne savons pas exactement qui ils sont », a quant à lui indiqué Abdiweli Adan, un habitant du village voisin de Karin.

Plusieurs responsables administratifs locaux ont également reconnu, sous couvert de l’anonymat, que le port était sous contrôle d’islamistes armés, ajoutant qu’une partie de la population avait fui à leur arrivée. Les autorités de la région semi-autonome du Puntland n’ont toujours pas officiellement commenté cette attaque.

En mars, un groupe de plusieurs dizaines de combattants shebab avait accosté au Puntland depuis le sud de la Somalie et brièvement pris le contrôle de plusieurs villages côtiers, avant d’être tués ou capturés par les forces de sécurité du Puntland. Mais, s’ils sont très présents dans le sud et le centre de la Somalie, les Shebab, affiliés à Al-Qaïda, ne sont quasiment pas implantés au Puntland.

Selon l’agence de propagande Amaq, c’est cette fois à l’État islamique que l’on doit la prise de Qandala. Mercredi 26 octobre via les réseaux sociaux, elle a diffusé une vidéo montrant « des combattants de l’État Islamique » investir la petite bourgade portuaire du Puntland.

La région, semi-autonome depuis 1998, abrite en effet un groupe de combattants dirigé par le Somalien Abdulqadir Mumin et affilé à l’oganisation du « calife » al-Baghdadi. Tout au plus constitué d’une centaine de jihadistes, celui-ci est issu d’une scission au sein des Shebab, en octobre 2015, restée de faible ampleur. Les fidèles d’Abdulqadir Mumin sont retranchés dans la région du Puntland, pour se mettre à l’abri des attaques des forces anti-jihadistes mais également des Shebab.

Jeune Afrique

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