Graffitis hostiles au chef de l’Etat et a la société à Paris, novembre 2019 © Mario FOURMY/SIPA Numéro de reportage: 00933115_000001

Les mauvais joueurs de la démocratie

Ils ne sont pas d’accord et entendent faire plier la majorité qui s’exprime par les urnes

Dans le monde occidental, la lutte hargneuse des minorités actives et la société des enfants rois sont en train de rendre des pays entiers ingouvernables.

 

Devinette : quel point commun entre les gilets jaunes, Tony Blair et les démocrates américains ? On a peine à trouver le dénominateur commun des masses colériques et des élites du village mondial.

Pourtant, les uns comme les autres ont contesté un résultat démocratique sous prétexte qu’il ne leur plaisait pas, de telle sorte que nous les appellerons les « mauvais joueurs de la démocratie ».

La contestation par le bas

D’un côté, les gilets jaunes voulant faire « tomber » Macron après un an et demi de mandat seulement.

J’en veux pour preuve les revendications de la révolte aux couleurs du Stabilo, parmi lesquelles la démission du gouvernement.

Après l’engloutissement des îlots de revendications légitimes par la vague de petits chefs autoproclamés – Eric Drouet appelait à « marcher sur l’Elysée » – et de groupuscules violents, la haine de l’exécutif devint même le seul ciment du mouvement.

Cette délégitimation prenait entre autres appui sur l’élection fragile d’Emmanuel Macron, à seulement 18% des inscrits au premier tour de 2017.

Edwy Plenel, qui incarne assez singulièrement la démocratie, déclarait le 15 avril 2018 aux côtés de Jean-Jacques Bourdin : « Vous n’avez pas été élu par une adhésion majoritaire à votre programme. Il n’y a pas une légitimité, dans tout le pays, sur votre programme ».

On peut évidemment rappeler que notre président n’a été élu qu’en fonction d’un contexte de délitement politique et de quelques épiphénomènes suspects comme la mystérieuse affaire Fillon, et que de si maigres résultats auraient peut-être invité celui qui se conçoit lui-même comme le roi de l’Olympe à plus de modestie.

Néanmoins rien ne forçait les électeurs à céder au chantage moral de la presse contre Fillon, ou à la comedia antifasciste de l’entre-deux tours.

L’expression de la volonté générale n’étant jamais si claire et si massive que dans les urnes, Macron a bien été élu, élection confirmée par une écrasante victoire aux législatives qui lui permet de gouverner la France sans trop d’encombres ni d’opposition sérieuse.

La contestation par le haut

De l’autre côté de l’Atlantique, la chambre des représentants s’est adonnée aux mêmes errements anti-démocratiques.

Prenant prétexte d’une controverse concernant l’enquête que Trump aurait lancée contre Joe Biden avec l’aide de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, les démocrates ont ouvert une procédure de destitution à l’encontre du président.

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