Les lieux de l’attentat, samedi 4 mars © AP/SIPA Numéro de reportage: AP22444668_000003

Le terrorisme islamiste ne respecte pas le confinement

Romans-sur-Isère: cette attaque dont les médias parlent si peu et si mal

Samedi, Abdallah Ahmed Osman, un trentenaire soudanais, a tué deux personnes et en a blessé cinq autres, au hasard de son parcours meurtrier dans la ville de Romans-sur-Isère. Que cette ville soit touchée par ce que les médias ont bien du mal à qualifier d’égorgements islamistes n’est pas forcément un hasard.

L’essayiste Céline Pina reproche l’inaction des politiques face au phénomène du djihad de proximité.

Ce samedi 4 avril 2020, la France, confinée et suspendue, s’est rendue compte que le coronavirus n’arrêtait pas la violence qui devient ordinaire depuis 2012 dans notre pays : celle des attentats islamistes.

Pourtant l’histoire et les légendes nous le disent, l’existence d’un péril nouveau ne fait pas disparaître les dangers anciens et on n’échappe souvent à Charybde que pour tomber en Scylla.

Si l’on n’exige pas des personnes accueillies qu’elles acceptent la culture du pays d’accueil et si on ne leur donne pas, via l’éducation, les moyens de la connaître, ils seront pris en main par d’autres…

C’est ainsi que le confinement n’a pas mis fin à l’offensive islamiste. Certes Al Qaïda a appelé ses militants à reporter les actes terroristes, mais cela n’est pas le cas pour l’État islamique. Si ses tueurs sont invités à ne pas se rendre dans les pays contaminés, ceux qui sont déjà sur place, eux, ont un rôle à jouer.

D’abord s’ils sont infectés, en répandant la contamination, puisque dans la logique des islamistes, le Covid est une punition de Dieu. Ensuite en poursuivant le jihad surtout à une période où « la sécurité et les institutions médicales ont atteint les limites de leurs capacités » comme le recommande le bulletin d’information de Daesh, Al-Nada.

Parcours macabre, édulcoré par les médias

Et le message a été parfaitement entendu. À Romans-sur-Isère, un réfugié soudanais s’est livré à un parcours macabre que nous commençons à bien connaître : armé d’un couteau l’homme tue tous ceux qui ont le malheur de croiser sa route, en criant Allah Akbar pour ponctuer et signer ses crimes.

Il a ainsi égorgé un homme devant sa femme et son fils, selon France bleu, et tué une autre personne à l’intérieur de la boucherie. Seule France bleu mentionne l’égorgement, précision qui disparaîtra bientôt au bénéfice de la sémantique “coups de couteaux”. Force est de constater que comme dans d’autres affaires, comme celle de la préfecture de police de Paris, l’évacuation du terme égorgement, même quand le geste est avéré, est un classique.

Alors ici: erreur du journaliste ? ou volonté d’éliminer un terme qui renvoie à une pratique culturelle orientale et fait référence au geste pratiqué lors de l’Aïd ? En tout cas le refus de l’employer, malgré sa récurrence, notamment dans le cas du jihad de proximité, interroge.

Commence ensuite le ballet habituel auquel le confinement n’a rien changé : l’agresseur est un déséquilibré que l’enfermement aurait aigri et bien sûr on ne prononce que difficilement le mot islamisme, au nom du « padamalgame ».

C’est le cas de bien des élus, que ce soit le président de la République comme le maire de la ville endeuillée. Pourtant la démarche de l’homme était claire : des écrits ont été trouvés chez lui, où il se plaint de vivre dans un pays de mécréants, son parcours meurtrier est marqué par une grande détermination, et il emploie la signature qui lui permet d’inscrire son acte dans une logique communautaire et religieuse en le dédiant à Allah.

Il était dès lors difficile de ne pas confier l’affaire au Parquet national anti-terroriste. Le meurtrier est désormais à Levallois-Perret.

Romans-sur-Isère, tout sauf un hasard

Mais une fois que l’on a dit cela, il faut nous demander :

– Est-on en face d’une situation impossible à appréhender, où le hasard est roi ?

– Ou bien est-on en face d’un aveuglement qui fait nous payer au hasard le coût de la naïveté politique, à plus ou moins longs intervalles ?

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Fatima

Le musulman dit « bismilahi » quand il procède à une action simple ordinaire comme manger ou boire ou b….
« Allahou akbar » c’est pour ôter la vie ou quand on procède à toute autre action extraordinaire ou quand est dépassé par un évènement : le musulman qui filme un bombardement puissant en Syrie le fait en criant des Allahou akbar .
Égorger le mouton de laïd est considéré comme une action ordinaire donc « bismilahi »