Seine-Saint-Denis : le terrifiant récit de l’intrusion d’un commando dans un lycée de Clichy-sous-Bois
Mercredi, après l’agression d’un jeune au couteau, une dizaine d’individus armés se sont introduits dans le lycée Nobel, conduisant au confinement des élèves. Un dispositif de sécurité a été maintenu ce jeudi.
Le lycéen de 17 ans interpellé mercredi après l’agression au couteau d’un autre élève du lycée Alfred-Nobel à Clichy-sous-Bois, est toujours en garde à vue, ce jeudi soir. Il s’était constitué prisonnier, convaincu par les médiateurs de la ville, après s’être d’abord réfugié chez lui.
La police avait pu interpeller son complice plus tôt alors que celui-ci cherchait à se débarrasser de l’arme. Une enquête confiée à la PJ a été ouverte pour tentative d’homicide.
Il est 10h30 mercredi lorsque l’altercation se produit, pour une raison encore obscure, dans le parc situé aux abords de l’établissement. La victime, âgée de 16 ans, reçoit plusieurs coups de couteau à la cuisse et doit être transportée à l’hôpital. Son pronostic vital n’est pas engagé. Mais les violences n’en restent pas là.
Armés d’une machette, de couteaux et de barres de fer
Une fois la nouvelle de l’agression connue, une riposte s’organise très rapidement. Une vingtaine de minutes plus tard, une dizaine de jeunes s’introduisent dans l’établissement en escaladant le portail. « Ils étaient armés d’une machette, de couteaux, de barres de fer. C’était un véritable commando, décrit un membre du personnel. Ils ont ciblé cinq ou six salles du rez-de-chaussée ainsi que les ateliers. Ils disaient : On cherche des Clichois, car l’auteur des coups est de Clichy ».
La tension est à son comble. Des enseignants s’interposent. L’un d’eux est légèrement blessé. Des élèves auraient été molestés. On ne déplore heureusement aucun blessé grave.
Face à ces débordements, la direction déclenche l’alarme « anti-intrusion ». Les élèves sont confinés dans les salles de classe. « Nous avons fermé les portes à clé et baissé les volets pendant au moins une heure, le temps que la police tente d’arrêter les intrus », poursuit ce témoin.
Les équipes mobiles de sécurité du rectorat, déjà sur place, interviennent également. Mais les fauteurs de troubles parviennent à s’enfuir. Un témoin précise : « Il y avait parmi eux des gens de l’extérieur, mais aussi des élèves ».
« C’est du jamais-vu »
Cette scène de quasi-guérilla au sein de ce lycée d’un millier d’élèves a profondément choqué. « C’est du jamais-vu », confie un enseignant. Après avoir envisagé d’exercer mercredi leur droit de retrait, les profs y ont finalement renoncé. La proviseur avait choisi de suspendre les cours. Dans un courrier interne, Nicole Ozeray, la proviseur, a d’ailleurs félicité ses équipes.
Ce jeudi, les cours ont repris normalement après une nouvelle réunion entre la direction et les enseignants. Les équipes mobiles de sécurité (EMS) étaient toujours postées aux abords et dans l’établissement. « Elles seront présentes autant que de besoin », indique le rectorat, qui a mis en place une cellule d’écoute.
Il précise : « Ce lycée n’était pas un point noir. Nous n’avions reçu aucune alerte particulière sur des tensions. Maintenant, cela devient un point de vigilance ».
Les deux mairies ont aussi déployé leurs équipes de prévention. Mais un nouvel incident s’est produit ce jeudi. Trois élèves ont été agressés sur le chemin du lycée. Tous originaires de Montfermeil. L’un d’eux a été blessé à la tête et a dû être suturé. L’appel au calme a été renouvelé par les deux municipalités et relayé par les familles de Clichy et de Montfermeil.
Il joue des Casta ….guettes
Des Casta….gnettes, bien sûr
Et pendant ce temps là, que fait Castaner
ROSA