Ils étaient des centaines de milliers à manifester dans les rues de Tel Aviv et d’Israël l’été dernier, battant tous les records du pays en nombre de manifestants.

Ils n’étaient en revanche que 5000 à Tel Aviv samedi soir, un millier à Jérusalem et quelques centaines dans le reste du pays.

Le retour du printemps israélien s’est soldé, pour le moment, par un échec.

Toutefois les organisateurs sont confiants et, selon eux, l’été prochain, le peuple d’Israël reviendra en masse manifester dans la rue, comme l’an dernier.

Reste que, depuis l’été dernier, le gouvernement, la banque centrale, et même le marché, ne sont pas restés les mains croisées.

La commission Trajtenberg a rendu ses conclusions et une partie de ses recommandations ont été suivies.

Une loi pour l’éducation gratuite à partir de trois ans a été votée, même si elle reste imparfaite ; les prix de certains produits alimentaires ont baissé ou ont cessé d’augmenter, des décisions ont été prises contre les monopoles et même les prix de l’immobilier ont tantôt stagné, tantôt baissé.

S’il reste encore beaucoup à faire et si la situation n’est évidemment pas idéale, dans les faits le premier ministre Binyamin Netanyahou jouit d’une image d’homme sérieux et capable, et les sondages donnaient le Likoud gagnant en cas d’élections anticipées.

Aussi, bien que les organisateurs se défendaient de toute couleur politique, la manifestation de samedi soir a renoué avec la tradition des manifestations de gauche et d’extrême gauche, à la différence des grandes manifestations de l’été dernier.

Les drapeaux rouges et les drapeaux du parti sioniste Meretz, à gauche de la gauche, étaient de retour.

Sur les pancartes on pouvait lire : « Tout le peuple est dans l’opposition », « Rejoignez la manifestation – renversez le gouvernement » ou encore « lorsque le gouvernement est contre le peuple, le peuple est contre le gouvernement », et bien sûr le désormais célèbre « Le peuple veut la Justice sociale ».

Quelques heurts ont eu lieu avec la police lorsque certains manifestants ont tenté de bloquer les rues adjacentes au passage de la manifestation. Six manifestants ont été interpellés.

Le député communiste Dov Hanin, du parti judéo-arabe Hadash, a voulu dénoncer « la violence de la police » mais, contrairement aux organisateurs, il a affirmé : « les protestations ont toujours été politiques et elles le seront toujours, car le peuple exige la justice sociale ».

Dov Hanin était candidat à la mairie de Tel Aviv aux dernières élections municipales.

Il a perdu.

Selon qu’on voit les choses d’une façon ou d’une autre, on dira que la manifestation fut un échec ou bien le début d’un mouvement, d’un nouveau printemps israélien, qui n’a as encore vraiment commencé.

La palme revient toutefois à Beer Sheva, la capitale du Néguev, où seuls 40 manifestants se sont déplacés.

Mais c’est dit-on, car l’équipe de foot de Beer Sheva disputait un match, qui la menaçait de redescendre d’une division…

Misha Uzan/JForum(correspondant spécial)

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