Le procès de Netanyahu pourrait se poursuivre avec ses fonctions de Premier ministre

Le temps n’est pas un facteur déterminant pour l’avenir de Binyamin Netanyahu. Il peut s’écouler jusqu’à cinq ans entre le premier jour de son procès et le verdict final en appel. Sa réputation n’est plus en cause, non plus, après avoir été traîné publiquement dans la boue pendant trois ans au cours de l’enquête. Marquer Netanyahu comme incapable de gouverner en vertu de trois actes d’accusation criminels était le leitmotiv de l’opposition lors de trois élections, bien avant que sa culpabilité ne soit déterminée par un tribunal. Donc, jusqu’au verdict, le procès ne réserve aucun nouveau choc à Netanyahu.

Il se sentait souvent obligé de se comporter imprudemment. Lui et ses partisans ont lancé des accusations sur l’intégrité des forces de l’ordre, les accusant de l’avoir épinglé dans le but de comploter pour son éviction. Il n’a pas non plus aidé son affaire à progresser par une demande de dernière minute pour être dispensé d’assister à la première session du tribunal. Cela lui a été refusé.

Et donc finalement, l’ouverture du procès au tribunal de district le dimanche 24 mai trouve un Premier ministre en exercice sur le banc des accusés pour la première fois dans l’histoire d’Israël. Les trois juges, Rifka Friedman-Feldman, Moshe Ben-Amand et Oded Shaham, sont confrontés à la tâche presque impossible de s’isoler des reportages presque quotidiens des médias, année après année, qui ont présumé sa culpabilité sans bénéfice du doute en temps voulu, et de s’exécuter honnêtement, purement et professionnellement, face aux preuves qui leur sont soumises pour rendre un vrai verdict.

La première session consiste en une lecture des accusations d’abus de confiance, de corruption et de fraude. Le parquet et le conseil de la défense ont ensuite chacun 60 jours pour présenter leurs arguments avant que le tribunal n’entende des centaines de témoins et une montagne de preuves des deux côtés. Les sources de DEBKAfile révèlent que l’avocat de Netanyahu se prépare à appeler à comparaître une série d’éditeurs, de rédacteurs en chef et de journalistes éminents pour témoigner du fonctionnement du système de concessions mutuelles en matière de prestations entre les politiciens et les médias en Israël et dans la plupart des pays occidentaux des pays.

Cette étape devrait consommer entre deux et trois ans jusqu’au verdict. Elle peut durer plus longtemps si les procédures sont retardées par les absences de Netanyahu en raison de ses fonctions de Premier ministre. La phase d’appel pourrait prendre jusqu’à un an ou deux. L’accusé fera appel s’il est reconnu coupable et condamné à la prison; l’accusation, s’il est acquitté.

Netanyahu s’est engagé à respecter le verdict final à l’issue de ce processus. Mais cela durera assez longtemps pour qu’il remplisse son mandat actuel de 18 mois en tant que Premier ministre, complète ses fonctions de Premier ministre après avoir changé de poste de premier ministre au profit de Benny Gantz – bien qu’à ce titre, il pourrait faire face à une autre contestation judiciaire. Ce serait difficile car la Haute Cour a jugé le mois dernier qu’elle n’était pas compétente pour intervenir dans le fonctionnement de la Knesset ou du pouvoir exécutif. Il peut également conclure un accord avec l’accusation pour éviter une peine de prison.

S’il peut franchir tous les obstacles, toutes choses égales par ailleurs, nous pourrions même trouver Netanyahu, à 75 ans, à la tête de son parti Likoud lors d’une autre élection générale. Ou bien, il peut décider qu’après avoir battu le record de longévité du Premier ministre israélien le plus ancien, il en a assez et il est temps de démissionner. En tout état de cause, il est résolu à se réserver la décision de partir et à ne pas se laisser expulser.

Netanyahu partage le banc avec trois co-accusés. Arnon Mozes, éditeur du quotidien Yediot Aharonot, en langue hébraïque, et Shaul et Iris Elovitch, les actionnaires majoritaires de la société de télécommunications israélienne Bezeq et également propriétaires du site d’information Walla. Ils sont chargés de fournir à Netanyahu une couverture favorable en échange d’avantages.

On s’attend à ce que d’anciens membres du personnel de Netanyahu témoignent contre lui après avoir conclu un accord de plaidoyer avec l’accusation : Shlomo Filber, ex-directeur général du ministère des Communications qui aurait géré les avantages réglementaires pour Elovich en échange d’une couverture oblique et favorable au Premier ministre sur le site Web Walla! qu’il possède; Ari Harow, qui a enregistré les réunions secrètes de Netanyahu avec Mozes; et Nir Hefetz, son ancien conseiller aux médias.

Netanyahu’s trial may proceed along with his prime ministerial duties

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Elie de Paris

Nous étions déjà dans cette débâcle politique il y a… 19 siècles.Parmi les cas proposés pour expliquer la destruction du Temple, les massacres et l’exil du peuple choisi, dans Guitine, celui du pieux imbécile.
Le ‘Hassid shoté.
Il y en a eu et il y en a(ura) encore.
Il est dit que celui-là cause la ruine du monde.
Peut-être fait-il parti des « instruments » du Seigneur, avec les fous, les assassins, et les clous, sur une autoroute tranquille…
Peut-être.