Pour l’Ukraine, le pont reliant la Russie à la péninsule de Crimée est une cible militaire. Abattre le “pont de Poutine” serait une victoire symbolique pour Kiev.

“Si nous avions eu la capacité de le faire, nous l’aurions déjà fait, et si l’occasion se présente, nous le ferons.” Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine, fait référence à u hypothétique bombardement du pont de Crimée.
Cette infrastructure, longue de 19 kilomètres, note La Repubblica“est le pont le plus long de Russie et même d’Europe”. Il relie la péninsule annexée en 2014 par Moscou à la Russie, et a été inauguré en 2018 par le président russe lui-même. Pour cette raison, on parle parfois du “pont de Poutine”, ce qui rend évidente la portée symbolique qu’aurait une attaque de Kiev sur cette infrastructure.
Mais, au-delà du symbole, le pont de Crimée, qui traverse le détroit de Kertch, a aussi une importance stratégique évidente, ce qui en fait une cible militaire importante, détaille le quotidien italien.“Le gouvernement de Kiev a accusé les Russes de rapporter en Crimée les réserves de blé et les machines agricoles dérobées dans les zones de Melitopol et Kherson [pour ensuite les acheminer vers le reste de la Russie via le pont, peut-on supposer], rappelle La Repubblica. De plus, des fournitures militaires passent également par ce pont, comme des missiles Bastion, qui, lancés depuis la Crimée, ont atteint Odessa le 30 avril.”

La “guerre des ponts” en Ukraine

Plus largement, analyse La Repubblica, un bombardement ou la destruction de cette voie de circulation s’inscrirait dans cette “guerre des ponts” que l’on observe actuellement en Ukraine, où ces infrastructures sont une cible privilégiée. Par exemple, “le 26 avril, les Russes ont frappé le pont de Zatoka, à l’embouchure du Dniestr. Une infrastructure stratégique, puisqu’elle relie l’Ukraine à la Roumanie, et donc à l’Europe. Par ce pont, à la fois routier et ferroviaire, passaient des livraisons de blé et étaient importées des armes.”
Trois jours plus tard, l’Ukraine ripostait, avec l’attaque du pont reliant la Crimée au village de Yakimivka, près de Melitopol, dans le sud de l’Ukraine. “C’était une des deux lignes ferroviaires qui connectaient la Crimée, conclut le quotidien italien. Il n’en reste désormais plus qu’une : le pont de Crimée.”

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Asher Cohen

Avec les missiles de croisière, les canons à longue portée, et les avions qu’ils ont reçus, les ukrainiens devraient maintenant être en mesure de détruire rapidement ce pont, coupant ainsi de nombreuses communications avec la Crimée. Zelenski se plaignait de ne pas pouvoir libérer Marioupol, faute d’armes lourdes. Maintenant qu’il les a reçues, il ne pourra plus invoquer cette excuse. La libération de Marioupol est maintenant une urgence pour lui.