Coronavirus : les pays du G20 ont mobilisé un total de 5.000 milliards de dollars
Par Richard Hiault Publié le 26 mars 2020 à 18h06
A l’issue d’un sommet extraordinaire, en vidéoconférence, les leaders du G20 ont promis de tout faire pour enrayer l’épidémie de covid-19 et d’assurer le rebond de la croissance. Ils ont aussi promis leur aide aux pays pauvres.
Réunis en vidéoconférence pour un sommet extraordinaire de 90 minutes organisé par la présidence saoudienne, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 ont souligné leur détermination à former un front uni contre la pandémie du covid-19.
#G20 Leaders have concluded the Extraordinary #G20VirtualSummit on 26 March 2020 with a joint adoption of Leaders’ Statement on #COVID19.
— G20 Saudi Arabia (@g20org) March 26, 2020
Une « priorité absolue » pour répondre à ses conséquences sanitaires, sociales et économiques. Reste qu’aucune mesure concrète et spectaculaire, à la hauteur des enjeux actuels, n’a été annoncée. Malgré les sombres perspectives économiques qui s’accumulent. Mercredi, c’était au tour de l’agence de notation financière Moody’s d’avertir que les économies du G20 devraient être dans leur ensemble en récession cette année. « Les économies du G20 vont subir un choc sans précédent dans la première moitié de l’année et se contracteront sur l’ensemble de l’année avant de rebondir en 2021 », prévoit l’agence.
5.000 milliards mobilisés
Dans leur communiqué final de trois pages, le G20 se contente d’égrener des engagements et des promesses connues.
« Nous nous engageons à faire tout ce qu’il faut et à utiliser tous les outils politiques disponibles pour minimiser les dommages économiques et sociaux de la pandémie, rétablir la croissance mondiale, maintenir la stabilité du marché […] », écrivent-ils.
Ces derniers ont ainsi souligné qu’ils injectaient « plus de 5.000 milliards de dollars dans l’économie mondiale, dans le cadre de leurs politiques budgétaires, de mesures économiques et de systèmes de garantie ciblés pour contrer les impacts sociaux, économiques et financiers de la pandémie ».
Autre promesse : « Nous nous engageons à continuer de travailler ensemble pour faciliter le commerce international et à coordonner les réponses de manière à éviter toute interférence inutile avec le trafic et le commerce internationaux ». La demande du président chinois Xi Jinping appelant les pays du G20 à abaisser leurs droits de douane est restée lettre morte.
Le FMI demande des fonds d’urgence
Face à l’inquiétude alimentée par la décision de plusieurs pays de fermer leurs frontières, le G20 a insisté sur le fait que « les mesures d’urgence en matière de protection sanitaire » seraient « ciblées, proportionnées, transparentes et temporaires ».
Inquiets des conséquences de la pandémie sur les pays en développement et les pays pauvres, les leaders du G20 considèrent que « la consolidation de la défense de la santé en Afrique est une clé pour la résilience de la santé mondiale ».
Sur ce point, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a appelé les Etats à mettre au pot pour doubler les capacités de financement d’urgence de l’institution de Washington. Pour l’heure, le Fonds dispose d’un montant de 50 milliards de dollars.
.@KGeorgieva to #G20 Leaders: the human and economic challenge posed by #coronavirus is enormous. Emerging market and developing economies are particularly hard hit. They are the main focus of our attention. https://t.co/K1DNnAwpxt #G20VirtualSummit pic.twitter.com/hlv8OeFrwD
— IMF (@IMFNews) March 26, 2020