Magda Hollender-Lafon, rescapée d’Auschwitz âgée de 91 ans, s’inquiète de la recrudescence de l’antisémitisme et de la montée de l’extrême-droite en Europe.
C’est un témoignage à lire de toute urgence ce vendredi 21 décembre dans Ouest-France.
À 91 ans, Magda Hollander-Lafon, rescapée du camp d’Auschwitz, s’inquiète de la recrudescence de l’antisémitisme et de la montée de l’extrême-droite en Europe.
« La bête immonde n’est pas morte », dit-elle. « Je sens le danger. Il y a d’abord la banalisation des propos humiliants », poursuit-elle. Magda raconte ainsi cette blague : « Quel est l’hôtel qui a le plus d’étoiles ? Auschwitz ». Glaçant, qui plus est dans sa bouche.
Il y a aussi l’extrême-droite qui prospère. La Hongrie, l’Autriche, la Pologne, l’Italie « Je constate une similitude aujourd’hui avec ce que j’ai vécu. Je le sens dans ma peau. J’ai froid dans le dos », dit-elle.
À 91 ans, Magda continue de témoigner dans les lycées pour que jamais l’histoire ne se répète. « Pas une question de principe », dit-elle. Non. Elle le fait parce qu’elle en a fait la promesse, il y a 74 ans, à une autre déportée. Une femme mourante qui l’a interpellée près d’un baraquement d’Auschwitz. « Tu es jeune, tu dois vivre. Vivre pour témoigner de ce qui se passe ici, pour que ça n’arrive plus jamais dans le monde ».
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